La question existentielle qui se pose à l'aube de nos achats de rentrée: cuissardes ou low-boots ? Un problème de taille, puisque la botte haute et la bottine étaient toutes deux largement présentes sur les podiums des collections Automne-Hiver 2009-2010. Un si grand dilemme, que même Isabel Marant n'a pas pu choisir, mettant aux pieds de ses tops, low-boots à clous et cuissardes ajustées.
Dans le camps des adeptes de la cuissarde, il se dit qu'elle va avec tout: slim et sarouel, robes ou short. Ambiance "mousquetaire" chez Chloé, "chasse et pêche" chez Prada, ou "dominatrice pop" chez Gucci, la botte qui monte ne joue pas les compliquées et s'adapte à toutes les situations. Mais voilà, les petits gabarits sont exclus de la bande des "cuissardeuses". Déjà victimes permanentes de leurs centimètres en moins, cette tendance de l'hiver vient leur rappeler que leurs jambes font la moitié de celles des tops models qui posent dans leurs magazines préférés. Porter une botte qui arrive sous la fesse, un luxe réservé à la femme Prada de l'hiver, beaucoup moins évident au bureau. En deux mots, la cuissarde sera l'apanage des amazones d'1 mètre 70, minimum.
La low-boots est plus démocratique. Par définition à hauteur de la cheville, elle élance la silhouette des grandes et des petites, des minces et des rondes. Cet hiver, elle s'habille de clous chez Isabel Marant, de plumes chez Givenchy, de pierres précieuses chez Valentino, ou de foulards noués chez Balenciaga. Reste qu'on la porte depuis quelques hivers déjà, et que la rentrée doit être synonyme de changement. La low-boots est tendance, mais rien de nouveau sous le soleil, puisqu'elle est devenue un basique part entière. Elle offre cependant des variantes chaque saison. Ainsi, les modèles compensés à lacets, ou ouverts auront la cote cet hiver.
Cuissardes ou low-boots ? Comme souvent, c'est la morphologie qui aura le dernier mot.
Mélody Kandyoti
