Des maillots de bains pastel, des découpes sans fioritures, des détails qui font la différence et surtout une matière qu'on imagine plutôt au rayon lingerie : du coton, et bio s'il vous plaît, LUZ c'est tout ça à la fois. Derrière ce pari ambitieux, Claire Mougenot et Virginie Courtin. Une duo qui dure depuis les bancs de l'Edhec, à Lille.
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Rencontre avec la plus "Parisienne" des deux, Virginie Courtin.
Pourquoi LUZ ?
C'est Claire qui a eu l'idée. Elle vit en Argentine et en espagnol, Luz, c'est la lumière. Un mot plein de sens pour nous. La lumière évoque aussi bien le soleil, l'été, les vacances, la plage et ses maillots que la beauté d'une personne. Les vraies belles filles sont des filles rayonnantes.
Luz, c'est la rencontre entre deux copines ?
Oui, on s'est rencontrées en école de commerce. On a appris à bosser ensemble, on est devenues proches et puis Claire est partie en Argentine pour son année de césure et elle y est restée. De mon côté, j'ai décroché un job au Printemps à Paris en marketing, dans l'univers de la mode et la beauté. Un été, Claire est rentrée en France, on s'est vue le temps d'un verre et, à force de parler d'avenir, on a eu l'idée de LUZ.
Pourquoi faire du maillot ?
On ne voulait pas se lancer dans un projet trop pointu. On savait que pour ça il fallait un vrai regard mode, avoir fait une école spécialisée etc. Et puis quand je bossais au Printemps, je trouvais le rayon maillot un peu pauvre en terme de choix. Il y a de très belles marques mais pas forcément des maillots accessibles et originaux. L'idée vient donc d'une envie assez personnelle, celle de trouver un maillot aussi fétiche que son t-shirt basique que l'on porte tout le temps.
Et comment fait-on pour se lancer dans le stylisme sans les armes ?
On a un bon réseau de copines. Notre styliste, Charlotte, est l'assistante d'Alix Petit, la créatrice d'Heimstone. Ce qui est marrant c'est que la marque faisait des maillots 100% coton au début. Elles ont arrêté car le 100% coton ne sèche pas vite et se détend un peu avec l'eau. Chez Luz, on a résolu le problème avec des maillots à 95% de coton et 5% d'élasthanne. Le bon mix pour être bien et éviter l'effet bourrelet un peu disgracieux au niveau de la taille. Luz, c'est un maillot conçu par des filles et pour toutes les femmes.
Pourquoi du bio ?
Claire a une formation liée à l'environnement. De mon côté, la préservation de l'environnement a une place importante dans ma vie. Et puis, encore en 2012, l'image du bio n'est pas glamour. On voulait casser ça. On veut glamouriser le bio, montrer qu'on peut être tendance, séduisante, belle avec des vêtements bio.
Mais attention, on est pas des Greenpeace. On est juste des filles dans l'air du temps. Et on veut aussi prouver que nous, jeunes entrepreneuses, on peut se mettre derrière le bio et réussir.
L'ADN de la marque ?
Des maillots mode, des basiques sympa, des classiques revisités, bio et éthiques. Des maillots accessibles aussi et tous au même prix. La notion de respect est très présente chez Luz, que l'on parle des clients ou de notre équipe en Argentine. Dans nos ateliers par exemple, on veille à ce que le travail soit bien rémunéré et fait dans de bonnes conditions.
Vos premiers retours ?
Je touche du bois : que du positif. On est fières car on a vraiment tout fait pour avoir de vrais feedbacks. Dès la réception des premiers protos en juin 2011, on a tout distribué à nos copines en leur disant de les porter tout l'été, de les laver, d'investir les hammams, les piscines... Du même coup, on a eu l'idée de leur demander de nous envoyer des photos d'elles pour alimenter un blog et on a ainsi créé la communauté des Luztiques. Régulièrement, les clientes nous envoient elles aussi leurs photos.
Justement, la fille Luz, c'est qui ?
Elle est rayonnante, naturelle. C'est pour ça qu'on avait pas envie de mannequin pour notre lookbook. Elle est normal, souriante, pétillante avec ses formes. Une femme qui a envie de porter un maillot mode mais dans lequel elle est bien avant tout.
Des projets ?
On va élargir la ligne avec des petites robes de plage, une combishort et des accessoires pour 2013. Le coton sera plus fin mais le fournisseur péruvien reste le même. On espère aussi participer à des salons comme le Tranoï. Enfin, on pense à cobrander notre marque avec une créatrice équatorienne de Panama, l'origine du fameux chapeau.
Points de vente :
The Space, 21 rue Bonaparte, Paris 6e
My Fashion Lab, 12 rue Dulong, Paris 7e
Sur le net :
www.modetic.com
www.benfakto.com
http://thefaubourg.com
www.ugotawish.com
Propos recueillis par Chloé de Trogoff
