Tout commence par une petite annonce "Homme, 38 ans, cherche femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche paralysé... Amatrices de promenade sur la plage s'abstenir..." Mark a de l'humour c'est clair. Une qualité qui nous empêche de voir le film comme un tableau noir. Son meilleur ami est un prêtre très ouvert et amateurs de bières, un confident à qui il dit tout jusqu'aux détails les plus intimes. Ses auxiliaires de vie se succèdent, plus jolies avec le temps, plus émotives aussi face à cet homme qui tente de perdre sa virginité. C'est là qu'Helen Hunt intervient, mère de famille décontractée issue de la classe moyenne américaine. Son métier, elle l'assume et l'accomplit avec un professionnalisme étonnant voire déroutant. Au début seulement. Car petit à petit sa propre vulnérabilité transparaît au point qu'on cesse de la voir comme une assistante sexuelle pour la découvrir en tant que femme. Et c'est là qu'on se demande comment elle fait ? D'où lui vient sa force, ce courage de se déshabiller face à un inconnu, un patient avant tout, pour lui faire découvrir son corps, le corps des autres, celui des femmes. Un éveil sexuel qui s'accelère au fil du film avec des scènes émouvantes comme plus légères malgré une trame de fond dramatique. L'exploit est tel que nous gardons le sourire pendant 1h35.

Un film multi-récompensé en 2012, notamment au Festival de Sundance. Et on comprend bien pourquoi.

The Sessions, en salle le 6 mars.

A lire également, les critiques de :

20 ans d'écart
A la merveille