
Oubliez Stockholm tels que vos yeux de touriste la voient : dans "L'Hypnotiseur", le réalisateur a pris plaisir à présenter la capitale suédoise comme une ville inquiétante et propice à la violence. Et le pari est réussi, puique dès les premières minutes du film, elle nous saute au visage sans prévenir, pleine d'hémoglobine et de haine. Et c'est sûrement ça la force de "L'Hypnotiseur" : savoir entretenir une ambiance lourde et hypnotique pour mieux faire réagir, au bon moment. Une force qui malheureusement, a tendance à vite se transformer en faiblesse durant les quelques longueurs de cette oeuvre de 2h02 (avant le montage final, le film devait pourtant faire 2h45), et ce malgré un synopsis des plus alléchants.
Le personnage principal de cette histoire (et des autres livres de l'auteur) est le détective Joona Linna... Plus soucieux de se noyer dans le travail que de se construire sa vie, l'inspecteur commence à travailler sur le meurtre sauvage d'une famille, dont seul le fils Josef a plus ou moins réchappé. Son seul témoin plongé dans le coma, Joona devra faire appel à l'hypnotiseur Erik Maria Bark, qui s'était pourtant promis de ne plus utiliser ses dons. Qui aurait pensé qu'un rapide voyage dans l'inconscient du garçon entraînerait tant de drames ?
Si l'histoire est bien pensée et complexe à souhait, on regrette tout de même que le spectateur puisse parfois trouver les indices longtemps avant le détective, quand il ne remarque pas les nombreuses incohérences. Finalement, le rythme tranquille du film peut à la fois servir le suspense, grandissant et haletant par moment, et le desservir par des longueurs inutiles. Une ambiance qui finira par provoquer des rires (nerveux ?) face à des scènes qui ne s'y prêtent pas...
Découvrez "L'Hypnotiseur", premier tome d'une série écrite par Lars Kepler (un pseudonyme dissimulant un couple d'auteurs suédois), dès mercredi 8 mai au cinéma...
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Aurélie Corbin