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Tsolmandakh Munkhuu, prix du public et de la ville d'Hyères 2010 : interview

Viktor & Rolf, Gaspard Yurkievich, Alexandre Matthieu, ... des noms bien connus que le festival d'Hyères a propulsés. Chaque année, le festival donne à de jeunes stylistes venus de tous pays, l'opportunité de présenter leur première collection devant un jury de professionnels et de se faire connaître des journalistes de mode.
Puretrend est allé à la rencontre de Tsolmandakh Munkhuu, 33 ans, originaire de Mongolie qui a reçu le prix du public et de la ville d'Hyères 2010. La styliste nous raconte son étonnant parcours...

 

De Mongolie au festival d'Hyères, quelle route vous a menée jusqu'ici?

Je suis arrivée en France il y a 5 ans. A partir de 6 ans, je n'ai fait que dessiner. A 16 ans, j'ai voulu m'inscrire à l'école des Beaux arts, mais mes parents me trouvaient trop jeune. A 18 ans je n'avais pas changé d'avis, mais l'Etat, qui jusque là rémunérait les artistes, a alors changé de politique. Mon frère et mon père, qui sont eux mêmes artistes-peintres, ne gagnaient plus d'argent, ils ont eu peur et m'ont poussée à faire du droit. J'ai étudié pendant 5 ans. Malgré tout, cette envie de dessiner ne m'a jamais lâchée.
J'ai décidé d'aller en France pour poursuivre en Master de droit et apprendre le français, j'avais alors 28 ans. Pour payer mon séjour, j'ai commencé à travailler comme serveuse à l'ENSAD (École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs). En débarrassant les tables, je regardais les travaux des étudiants, et je me suis dit que je dessinais aussi bien; ça a été le déclencheur, et j'ai décidé de repartir à zéro. J'ai alors commencé l'Atelier Chardon Savard.

Vous n'avez pas eu peur de tout recommencer?

Non, car l'idée de vivre du métier que j'aime était plus forte. Par contre, mon âge me faisait douter, j'avais 30 ans, les étudiants entre 17 et 22 ans.

Pourquoi avez vous décidé de passer de l'univers du dessin à celui de la mode ?

Être styliste ou artiste-peintre pour moi, c'est la même chose. Dans les deux cas, c'est artistique, on dessine. Ensuite, en me promenant dans les rues de Paris, de voir les vitrines, les beaux vêtements, ça m'a donné envie de faire de la mode. Je n'ai plus hésité entre les beaux arts et la mode.

En quelques mots votre collection présentée ici ?

Ma collection s'appelle "Magie Noire", c'est une collection à l'imaginaire fort et très théâtral. Il s'agit d'histoires de sorcières, car j'aime le côté noir, le culte de la nuit. Cela dit, même si je ne l'ai pas fait pour cette collection, je travaille aussi sur la couleur, et je le referai.

Où en êtes-vous de vos études ?

Actuellement, je finis ma troisième année. J'ai fait des stages, notamment, chez Isabel Marant. J'ai arrêté en mars pour préparer le concours d'Hyères, le timing était serré et j'étais assez stressée. J'ai commencé cette collection alors que je travaillais à coté, elle m'a pris environ 8 mois. Les travaux de plissage prennent beaucoup de temps, j'ai tout fait moi-même.

Et demain ?

Si j'avais des moyens, j'aimerais développer mes propres collections. Comme ce n'est pas le cas, j'aimerais travailler pour une marque. En termes de créativité, j'adore Galliano. J'aime aussi beaucoup Alexander McQueen et Givenchy. Sans oublier des créateurs comme Rick Owens ou Gareth Pugh.

 

Propos recueillis par Marion Leflour

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