
La sensualité épurée de Vanessa Bruno
L'été semble être la saison propice aux variations bohèmes et romantiques de Vanessa Bruno qui revient à son goût pour l'épure après un hiver sombre et à la féminité moins évidente. Et si les premières silhouettes rappellent la parisienne working girl sûre d'elle, suivent après le coeur de la collection : des robes légères et faciles à vivre, bien moins chastes qu'il n'y parait.
Une collection qui prône le retour "à la sensualité épuré" selon l'expression de la créatrice qui continue ses recherches autour d'une silhouette "prête à être portée" avec un propos simplifié mais qui sert toujours la vision d'une mode à fleur de peau de Vanessa Bruno. Il n'y a qu'à regarder ses robes coupées en biais, longueur cheville et sa palette de couleurs douces, entre rose et bleu pour se rendre compte de ce dialogue entre limpidité et désir.
On retrouve ici condensé tout l'ADN de la marque, tour de force de la créatrice qui n'a semble t-il jamais su aussi bien parler à la fille moderne à la recherche de confort et d'un chic sans prétention. Pour preuve les robes baby doll plissées jamais trop sages, l'utilisation de motifs surannés que l'on retrouve saison après saison, les robes longues ajourées, lointain souvenir d'un été dans les années 70 et les vestes fluides aux lignes nettes. Et tout semble résumé dans ce mot : fluide.
Rêveuse assumée, la fille Vanessa Bruno n'en reste pas moins une citadine bien dans son époque, amoureuse des grands espaces et des matières nobles qui sait ce qu'elle veut et ne s'encombre pas de superflu. Qu'on ne s'y trompe pas, cette idéaliste garde les pieds sur terre et compte bien prouver au monde qu'elle sait être troublante en toutes circonstances.
Le vestiaire sensuel présenté hier au Grand Palais en est une preuve supplémentaire.
Caroline Lazard