
Un vent de légèreté chez Dior Homme
Sous la verrière de l'incroyable espace de la Halle Freyssinet, une spectaculaire spirale de voile blanc de plusieurs mètres de haut était installée pour accueillir le show. Eclairée de l'intérieur, chaque passage des mannequins faisait se projeter une ombre démesurée. Mise en scène aérienne et parfaitement orchestrée -par Etienne Russo et sa "Villa Eugénie"- à l'image de cette nouvelle collection de l'été prochain par Kris Van Assche pour Dior Homme.
Si la gamme de couleurs -noir, blanc, gris, marine, le tout relevé d'un grège- ne jouait pas spécifiquement un air d'été, la légèreté des tissus, les coupes et les échancrures soufflaient un vent sérieusement frais. Le styliste belge Kris Van Assche reprend quelques thèmes des saisons dernières, comme ses longs manteaux flottants ou ses vestes sans manches coupées francs, en y ajoutant de l'ampleur, et des asymétries. Tops à emmanchures de largeurs différentes ouverts sur les cotés au décolleté profond, grand manteaux souples avec un coté version tailleur, l'autre version cape, des drapés façon kimono, ... Les pantalons, souples, sont resserrés au niveau de la cheville dans de très belles sandales de cuir. Pas de bermuda ou autre version des bas, c'est bien à une démonstration du pardessus dans tous ces états à laquelle on assiste. Le tout est coupé dans une cabardine incroyablement fine et raffinée où le bord est franc, et l'ajout de surpiqûres de ci de là comme un fil de bâti renforce la légèreté volontaire du propos.
Sans cherche une innovation brutale, Kris Van Assche présente là une collection très juste, probablement sa plus belle depuis son arrivée chez Dior, une collection qui réconcilie parfaitement son univers, sans s'y confondre, et l'homme Dior, avec beaucoup de sensibilité et de subtilité. Une belle prise de liberté.
Marion Leflour
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