
Dior homme : le cubisme appliqué à la garde robe
La nécessité de ne pas se tromper motive sans doute le fait d'en dire aussi peu et, une fois que l'on a trouvé quoi dire, le répéter à l'envie puisqu'il s'agit de l'expression juste.
C'est ce qu'a dû se dire Kris Van Assche, avec une collection monochrome répétée en trois séries de couleur : le brun, le gris et le bleu. Et, sur pratiquement chaque pièce un décor cubiste de carrés et de rectangles aux couleurs sourdes qui ne sont pas sans rappeler les vitraux des maisons de Mallet Stevens car il y a malgré tout une lumière et comme un goût métallique qui émane de ces applications cubistes – on y voit même des bandes réfléchissantes.
Pour rester dans l 'idée de ce décor construit sur une trame orthogonale, le vêtement se veut plutôt géométrique, presque plat. Jamais il ne prend la forme du corps, il s'en éloigne mais pas de très loin et présente des proportions également carrées : vestes ultra courtes et droites loin du buste, bermudas ou shorts à peine flottants eux aussi.
Des cols et des baguettes de smoking en abondance, smokings bruns, gris et bleu, pour continuer d'affirmer la géométrie et apporter un peu de brillant dans cette gamme de couleur carrément hivernale.
Imaginons chaque modèle avec son sac à main ou sa pochette, ses lunettes dans les tons des costumes (pas mal, les lunettes) déambulant dans le dédale géométrique d'un labyrinthe de miroirs à mi hauteur et nous aurons la panoplie complète, le produit de l'été 2014.
Paquita Paquin