
Chinoiseries glam chez Louis Vuitton
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Pas de demi-mesures chez Louis Vuitton cette saison. Marc Jacobs signe une collection kitsch, sexy et décadente, parfaite pour les party girls fans de la marque. On pense tout de suite à Tina Chow, mannequin muse des années 80, proche de Paloma Picasso, d'Andy Warhol et d'Yves Saint Laurent. Provocante et chic à la fois, la femme Vuitton n'a pas froid aux yeux. Elle aime les couleurs vives et les mélanges de matières, combinant soie, coton, sequins et lurex. Le satin brille sous les spots et les robes frangées Charleston aux tons chamarrés sont à la fois disco et Art déco. Jacobs brode, décore et ganse des pièces ultra-luxueuses, évoquant un monde sophistiqué et extrêmement stylisé.
Des robes de maille lurex sont ceinturées de larges bandeaux pailletés. Un tailleur-pantalon bleu s'imprime de fleurs rouges et roses. La toile monogramme s'encanaille sur de longues jupes en résille, laissant voir de jolies culottes à taille haute. Une robe chinoise traditionnelle est fendue haut sur la cuisse et les décolletés en V sont profonds, érotiques comme le rouge posé sur les lèvres des mannequins. L'égérie de Marc Jacobs n'a pas grand-chose à cacher et la transparence règne sur cette collection voluptueuse. Les couleurs s'entrechoquent, mélanges de rose, turquoise, violet, rouge et jaune.
Clin d'oeil au styliste Kansai Yamamoto pour qui il travailla à ses débuts, Jacobs dédramatise le luxe avec un thème animalier. Des girafes pailletées surgissent sur des pulls à manches courtes, et une immense tête de panda décore une robe du soir. Le sac de la saison? Une pochette en cuir verni multicolore, à la fois fonctionnelle et optimiste.
Philippe Pourhashemi