
La diva soule nous a quittés. Amy Winehouse, la chanteuse éclair, qui nous a fait vibrer en seulement deux albums s'est éteinte d'épuisement et d'excès. Une nouvelle qui sur l'échelle de Richter avoisinerait les 8, le choc étant aussi renversant que la disparition de Michael Jackson. On fera l'impasse sur la drogue, l'alcool, les paparazzi, les vidéos You Tube. Nous nous efforcerons de brosser un portrait en évitant les mots cocaïne, kétamine, crack, tabloid. Une image d'Épinal qu'il est important de rendre à Amy, et de garder de Winehouse...
Un nom de famille prémonitoire, une voix que le Larousse manque de mots pour définir, des textes teintés d'une réalité cru, la Castafiore du bitume a su transformé les rues sales de Camden Town en un décor feutré de la Motown, où il était doux de se promener.
Rien n'était sobre chez Amy, de son état d'ébriété à son look, elle ne se définissait que dans les excès, et c'est d'ailleurs dans ces excès qu'on a finit par lui accorder de l'attention...
À ses débuts, elle était sage, un look de cagole, un registre de jazz avec la même voix. Son album Frank réunissait des pépites, aujourd'hui classiques, Fuck me pumps, stronger than me... des fados en fa dièse qui contait une vie londonienne ponctuée de déceptions amoureuses et de Happy Hour.
À cette époque, la Winehouse nous plaisait mais ne nous fascinait pas. Ses albums était rangés dans le trop peu fréquenté rayon jazz de la Fnac, et son look nous rappelait les marseillaises endimanchées, que les parisiens prétentieux adorent ridiculiser.
C'est avec son mythique Back to Black que la diva nous ébranle. Elle revient comme un super héros avec un nouveau personnage, c'est en Betty Page des pubs qu'elle vient nous susurrer son deuxième album Back to Black. 12 titres mythiques.
Une coiffure digne d'une poupée espagnole posée sur un meuble Hifi, la diva soul s'impose comme une icône mode du XXIe siècle. D'ailleurs Amy confiait que plus elle était triste, plus elle avait besoin de crêper son chignon. On comprend maintenant la taille de sa blessure lorsque son crêpage lui permettait de gagner 30 centimètres...
C'est avec ce deuxième album et son nouvel avatar que Amy devient une icône. Elle fascine, déchaine les passions. Les Rolling Stones la veulent pour un duo, Karl Lagerfeld s'inspire de son look et de sa choucroute pour le défilé Chanel printemps-été 2008...
Allure de pin-up et attitude de marin, Amy est la plainte rauque du Londres aux briques rouges . Ambassadrice de la working class, elle préfère le taxi de son père aux red carpets. Une fille pas comme les autres qui rote, crache dans les plateaux TV, boit de la Guiness, rigole fort, une anti Kate Middleton qui chante le blues de l'Angleterre de Ken Loach, cette Angleterre des quartiers modestes qui jure avec un fort accent cockney et qui trinque en nous regardant dans les yeux à la gloire du "club Arsenal".
Non, on ne voulait pas voir Amy commander un double cheese burger au Mac Donald, on ne voulait pas non plus qu'on nous poste sur notre wall Facebook, commenté d'un LOL, la vidéo de Amy, terriblement fragile lors de son dernier concert en Serbie. Amy, on voulait la protéger, prendre soin de ce don. Un personnage à la Gainsbarre qui nous touchait. Plus que des albums, elle nous offrait des IRM vocaux pour aller au plus profond d'elle.
Certes, Lady Gaga , Rihanna , Lily Allen , Kelly Osbourne pleurent sa disparition. Mais les larmes de Rihanna ne sont pas plus précieuses que les nôtres. Nous aussi on pleure Amy, seule dans son open space, un casque sur les oreilles.
Monia Kashmire
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