De six à dix-sept ans, il est pensionnaire chez Oratoriens et les frères de Bétharam. Le jeune garçon s'intéresse à l'histoire militaire et figures historiques telles que Hannibal Barca, Bertrand du Guesclin, Pierre Basile, Le Grand Ferré ou Jeanne Hachette, héroïne de la résistance française au 15ème siècle.
A l'internat, Jean-Charles de Castelbajac est un imaginatif et s'intéresse déjà au recyclage "Nous possédions tous une boîte à aliments en contreplaqué, avec nom et cadenas. Elle était notre réserve de douceurs... Notre survie en dépendait." Seul lieu d'intimité, il y stocke toutes sortes de trésors. La famille lui envoie des colis, il reçoit des livres, mais aussi, des douceurs et collations qui selon ses propres termes des pots de moutarde qui pimentaient sa vie quotidienne.
Orphelin de père à 15 ans, sa mère esseulée rapatrie la famille en France. Et dirige une PME d'une trentaine de personnes à Limoges. A l'époque, le jeune Jean Charles qui se projette archéologue commence à lui réaliser de petits croquis, et à la veille de Mai 1968 il devient devenu le Directeur Artistique de sa société.
A 18 ans, Jean-Charles de Castelbajac rencontre le plasticien dadaïste Raoul Hausmann et commence à s'intéresser à l'Art. Il confectionne sa première veste taillée dans sa couverture de pensionnaire. Sa mère le soutient contre toute attente. En 1968 il rebaptise l'usine Ko and Co et crée avec elle sa première collection.
En 1969, son premier défilé de mode révèle une tonalité très enfantine, il utilise de façon détournée et très hétéroclite des serpillières, des éponges, des toiles cirées et des tissus de camouflage. Durant le Salon du prêt-à-porter sa mère lui permet de dessiner une collection. Il aménage un petit stand avec des poufs faits de sacs de jute destinés aux pommes de terre remplis de chutes de tissu. Il suspend ses robes comme aux Puces et installe pour sa mère un fauteuil de metteur en scène. Déjà ses créations séduisent et ses créations sont demandées par les boutiques branchées de l'époque. Pour Ko and Co, il recrutera cette même année Kenzo et Chantal Thomas encore inconnus.
En 1970, il fait sa première couverture du magazine ELLE et crée des costumes pour le théâtre. C'est aussi l'année de sa rencontre avec le journaliste Jean-François Bizot ainsi que l'illustrateur et écrivain Roland Topor.
Jean-Charles de Castelbajac poursuit son travail artistique avec la création de ses robes tableaux, ou graffitis, ses vêtements surdimensionnés dénommées " vêtements Gulliver " par la presse. Il réalisera un travail impressionnant et foisonnant des années 80 à 90. Avec Courrèges en 1993, il produira deux collections, participe à de nombreuses expositions d'art et devient professeur à l'université de Vienne en Autriche.
En 2004, il installe son studio et son nouveau concept store réalisé en collaboration avec Christian Ghion, au 10 rue Vauvilliers, à Paris et réalise son premier court-métrage Hôtel Kittyfornia avec Mareva Galanter.
Il possède l'art de détourner les matières, et l'univers de l'enfance a toujours été une source d'inspiration importante pour lui.
Le saint père lui dira d'ailleurs "vous avez utilisé la couleur comme ciment de la foi".
De plus, cette même année, en collaboration avec Free Lance et avec Nike ID, il écrit 7 chansons pour le nouvel album de Mareva Galanter "Happy Fiu" et conçoit 24 décors et un module, le rainboom, pour le site I Google. Il crée de plus des costume de scène pour : Micky Green, M.I.A, Santogold, Rufus Wainwrigth, Men Like Me et habille Katty Perry au MTV awards....
Le créateur, lui vit actuellement à Paris et à Loubersan dans le Gers et poursuit son travail d'artiste. Dernièrement, en Avril 2009, il expose à la galerie Paradise Row à Londres sa dernière oeuvre intitulée "The triumph of the sign".
Mais où Jean Charles de Castelbajac va-t-il s'arrêter ?
Naissance : Le 28 Novembre 1949
Âge : 73 ans
Métier : Styliste
Signe astrologique : Sagittaire
Ville : Casablanca, Maroc