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CHRONOLOGIE
2008 : Lancement de la marque The Kooples par les frères Elicha.
Campagne publicitaire mystérieuse.
Ouverture des premiers magasins en France.
Ouverture du site internet.
Lancement de la première ligne de bijoux en collaboration avec The Great Frog.
Collaboration avec le tailleur anglais Norton & Sons pour des pièces à manches.
2009 : Lancement de la première senteur de la marque en collaboration avec Ramdane Touhami, de chez Cire Trudon.
HISTOIRE
En 2005, le japonais Fast Retailing, à l'époque au septième rang mondial dans le secteur du prêt-à-porter, rachète le groupe de confection français Nelson, fondateur et distributeur de la marque Comptoir des Cotonniers.
Créée en 1997 par Tony Marcel Elicha, son épouse Georgette, et ses fils Laurent et Alexandre, la marque connaissait une très forte croissance en Europe, mais le marché japonais et chinois était difficile à pénétrer.
En 2008, une subtile campagne de publicité mystérieuse crée le buzz pendant plusieurs semaines.
Le 1er septembre de la même année, l'énigme est résolue, et la marque de prêt-à-porter The Kooples est officiellement lancée.
Les fondateurs de la griffe ne sont autres que les enfants de la famille Elicha : Alexandre et Laurent, directeurs artistiques, et Raphaël, en charge des photos des campagnes de pub et de l'image de la marque.
Les frères expliquent qu'ils avaient "une envie de créer une marque de vêtements pour les couples chics et décalés".
Et ils précisent : "Pour le nom, on s'est dit que si un couple devait créer un groupe de musique il s'appellerait The Kooples : un néologisme qui claque comme s'il était à l'affiche du CBGB's. En plus c'est un nom qui se comprend aussi à l'international ... "
Ne faisant pas les choses à moitié, la marque ouvre immédiatement treize boutiques à Paris et en province.
Nicolas Dreyfus, le directeur commercial, précise : "Notre objectif est d'être rapidement implanté dans toute la France. Nous aurons 150 magasins d'ici à cinq ans. D'ici à deux ans, nous devrions aussi tenter l'international".
Début 2009, on compte déjà 23 points de vente sur le territoire français.
Toujours la même année, les internautes découvrent le nouveau site web de la griffe.
The Kooples s'associe, fin 2008, avec la très fameuse marque londonienne de bijoux pour rockers et motards The Great Frog, pour sortir sa première ligne de bijoux.
Et en prévision de la sortie de sa collection Printemps-Eté 2009 l'année suivante, la griffe demande au tailleur anglais Norton & Sons de lui fournir des pièces à manches.
En 2009, la marque demande à Ramdane Touhami, de la maison Cire Trudon, de lui créer une senteur, vendue au printemps, en exclusivité dans ses magasins.
La fragrance qui se diffuse dans les boutiques provient déjà de la même maison.
Elle joue sur la tendance féminin-masculin avec des pièces plus ou moins interchangeables bien que chaque sexe ait sa propre ligne.
Les collections homme et femme proposent des cardigans, chemises, gilets, jeans, blousons, pulls, t-shirts, manteaux, vestes.
Les hommes trouveront également des bermudas, pantalons et polos, et les femmes des shorts, blousons, débardeurs, jupes, robes et tops.
La marque propose aussi des bandanas, foulards, ceintures, chaussures et bijoux.
Des coupes classiques et cintrées, des détails comme les boutons en forme de tête de mort, l'imprimé quasi absent au profit des couleurs sombres, sont la marque de fabrique de la griffe.
Pour la collection Printemps-Eté 2009, la marque joue sur le thème "dandy anglais" en alliant rock et classicisme avec des blazers, des pantalons fuselés et une silhouette cintrée.
Pour l'occasion, The Kooples a demandé à Norton & Sons, un des fameux tailleurs de la non moins célèbre rue Savile Row du quartier de Mayfair à Londres, de lui fournir des modèles. De là vient, en particulier, un blazer mixte en coton noir, à l'écusson brodé en fil doré-patiné (où se mêlent adroitement couronne, lauriers, crâne et les initiales TK de la griffe).
La marque s'est associée avec The Great Frog, créateurs de bijoux pour rockers et motards de Ganton street, à Londres, pour une collection de "hard jewelry" comprenant notamment des pièces à tête de mort.
"Alexandre et Laurent collectionnent nos bijoux depuis des années", raconte Reino, le fils du fondateur de la marque, qui travaille maintenant aux côtés de son père.
A propos de ces créations autrefois "l'apanage d'une tribu... disons plutôt 'métal'", il ajoute : "Aujourd'hui, ces pièces appartiennent à un style moins typé, un état d'esprit. The Kooples partage tout un pan de cette inspiration avec nous et nous ont laissé la liberté de transcrire leurs envies. C'est une vraie rencontre et une vraie collaboration."
Pour le printemps 2009, la griffe a demandé à Ramdane Touhami, qui officie pour la maison Cire Trudon, la plus ancienne manufacture de cire au monde, de lui créer une senteur exclusive, "une senteur à lunettes noires et au chic décalé, enveloppante et sombre."
Diffusée sous forme d'affichage et de publications dans des magazines branchés tels les Inrockuptibles, GQ, ou encore Jalouse, elle laissait planer le flou sur le produit mis en avant ou l'événement annoncé.
En effet, centrée sur des couples homos ou hétéros plutôt que sur les vêtements portés, seuls leurs prénoms et la durée de leur vie passés à deux, ainsi que le nom étrange The Kooples, étaient indiqués sur les photographies (en plus d'une mention précisant qu'il fallait attendre le 1er septembre pour en savoir plus).
The Kooples a donc repris pour sa campagne publicitaire le concept mettant en scène des mères et leurs filles, inconnues, qui a fait le succès de la marque familiale, Comptoir des Cotonniers, en l'adaptant à son style de produit. C'est le plus jeune des frères Elicha, Raphaël, qui en est le photographe.
Proche des jeunes et des outils mis à leur disposition, la marque est très présente sur le Net. Tout d'abord, par l'intermédiaire de son site Internet. Mais aussi sur Myspace et Facebook.
Sur le site de la marque, Olivier Nicklaus, journaliste pour le magazine Les Inrockuptibles, décrypte une fois par mois un couple de modèles ayant posé pour la campagne publicitaire. Tandis que chaque couple a sa page réservée pour raconter, sous forme d'interview, leur histoire.
La marque commence à être remarquée sur quelques people.
Ainsi, en 2009, le top model Kate Moss a été vu portant un manteau à carreaux vintage The Kooples.
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