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CHRONOLOGIE
1951 : Création de la Maison de Couture Givenchy par Hubert de Givenchy
1953 : Lancement de la ligne de prêt-à-porter de luxe : "Givenchy University"
Rencontre du créateur avec Audrey Hepburn, qui en deviendra l'égérie
1957 : Création des premiers parfums
1973 : Développement d'une ligne de vêtements pour homme "Gentleman Givenchy"
1988 : La marque rejoint le groupe LVMH
1989 : Nicolas Degenne entre chez Givenchy Parfums comme Directeur Artistique
1995 : Hubert de Givenchy prend sa retraite
1996 - 2005 : De jeunes créateurs britanniques lui succèdent : John Galliano (janvier 1996), Alexander McQueen (octobre 1996) et Julien MacDonald (mars 2001)
2005 : Riccardo Tisci est nommé directeur artistique des lignes de Haute Couture, prêt-à-porter et accessoires femme
2007 : Il prend également la responsabilité des collections Homme
HISTOIRE
Hubert de Givenchy naît en 1927 à Beauvais. Il éprouve dès son plus jeune âge un goût prononcé pour les belles étoffes.
C'est en regardant sa mère, ses robes qui débordaient des coffres et les revues de mode qu'elle parcourait, qu'il décide d'en faire son métier. Il commence alors à croquer des modèles de robes puis, à seulement 17 ans, sa ville natale. Il souhaite rejoindre à Paris le créateur Balenciaga, son modèle.
Ne pouvant rencontrer le maître, c'est finalement auprès de Jacques Fath puis de Lucien Lelong qu'il fait son apprentissage. Après une expérience assez décevante, il quitte ce dernier pour rejoindre Elsa Schiaparelli , avec laquelle il reste quelques années, avant de créer sa propre griffe à l'âge de 24 ans.
Il choisit alors dans un premier temps de présenter quelques pièces, afin de se faire connaître. Il sera très vite incité par Hélène Lazareff, directrice à l'époque du magazine ELLE, à créer une collection entière.
En 1953, il lance sa ligne de prêt-à-porter de luxe : Givenchy University. Elle associe luxe et décontraction, féminité et chic. Le succès est immédiat. Le style Givenchy est né.
Cette même année, le créateur rencontre Audrey Hepburn : " Audrey m'a avoué qu'elle était tombée amoureuse de mes vêtements quand elle tournait en France Nous irons à Monte-Carlo (Monte-Carlo Baby), mais qu'elle avait été incapable de faire le moindre achat. " Cette rencontre est déterminante pour le créateur. La star devient sa muse et son égérie, une profonde amitié les lie. Leurs deux images sont alors éternellement entremêlées.
En 1954, l'une de ses pièces est à la une du magazine américain Life. Il est alors reconnu pour ses créations innovantes et répond aux envies de ses clientes, tout en les surprenant.
En 1957, Hubert de Givenchy décide de se lancer dans la création de parfums, à l'image des Maisons Lanvin et Chanel. Il recrute alors 3 nez au sein d'un atelier qui se trouve être l'ancien appartement de Cristobal Balenciaga. Leur mission : créer 2 parfums. Le premier de la ligne Givenchy Parfum se nommera " De ", en référence à la particule du créateur. Le second, baptisé " l'interdit ", sera associé à Audrey Hepburn.
Par la suite, de nouveaux parfums seront créés : Ysatis et Amarige dans les années 80, Organza en 1996. Tartine et Chocolat, le parfum des petits misant sur la gaîté et la fantaisie connaîtra également un très grand succès.
En 1973, il lance sa ligne de vêtement pour hommes baptisée : " Gentleman Givenchy ".
En 1978, il reçoit la distinction du " Dé d'Or ". Les années qui suivront assoiront l'image d'élégance, de raffinement et d'innovation de la griffe.
En 1988, le groupe LVMH rachète la maison Givenchy.
Du côté de la beauté, Nicolas Degenne entre en 1989 chez Givenchy Parfums en tant que Directeur Artistique.
Il faudra attendre 1995 pour que le maître des collections Givenchy se retire. Lassé par la vague de la nouvelle mode, il se consacre alors à sa seconde passion : les antiquités.
De jeunes créateurs britanniques lui succèdent alors dans la direction artistique de la maison, fidèles à son anti-conformisme : John Galliano (janvier 1996), Alexander McQueen (octobre 1996) puis Julien MacDonald (mars 2001).
C'est dans cette atmosphère que Riccardo Tisci arrive le 28 février 2005 au poste de directeur artistique des lignes de Haute Couture, Prêt-à-porter et accessoires femme.
Riccardo Tisci doit alors adopter les codes de la maison et s'inspirer des travaux de ses prédécesseurs au sein de la maison Givenchy, archives dont le styliste qualifie de "mine d'or" :"En les découvrant, j'ai réalisé, ému, que nous avions, Monsieur de Givenchy et moi, certaines attirances similaires. Comme lui, j'aime le noir, le cuir et le mat juste rehaussé d'un élément interpellant. Il n'aimait pas les imprimés. Moi, non plus. Mais il avait l'art d'habiller un vêtement simple d'une incroyable broderie. Mon implication s'inscrit, aujourd'hui, dans une continuation de l'esprit " Hubert de Givenchy ", mais, à travers mon propre feeling ".
Son talent s'illustre dès juillet 2005 au travers de ses premières collections Haute Couture femme Printemps - Eté 2006. Riche de ses succès, la direction lui confie aussi en 2007 la responsabilité des collections homme, à la suite d'Ozwald Boateng.
Riccardo Tisci est aujourd'hui l'un des seuls créateurs sur la place parisienne qui développe à la fois les collections homme et femme d'une maison.
Quant aux ventes, le chiffre d'affaires est désormais réalisé à 62% sur le continent Européen, à l'inverse des stratégies précédentes où le marché visait était avant-tout les Etats-Unis. Riccardo Tisci permet ainsi à la maison de se recentrer sur l'Europe et la Russie, où se développent la distribution.
Ainsi, fin 2007, après l'avenue George V et la rue François Ier, Givenchy inscrit une troisième adresse à son carnet parisien en siégeant au Faubourg Saint-Honoré. Début 2009, un shop-in-shop est ouvert aux Galeries Lafayette.
Cette continuité tout en changement se synthétise dans les éléments suivants :
- des formes précises, une épuration exhaustive des lignes
- des silhouettes couvrantes mais qui laissent apparaître le corps
- une alternance de matières rigides et souples
- la prédominance des couleurs noire et blanche, mélangées de temps à autre avec une couleur forte
- le chemisier depuis Bettina à Maria Carla
- les quatre G du logo
- le noeud et les pois
Prédestiné à servir les femmes en beauté depuis sa plus tendre enfance de par son entourage très féminin, il souhaite faire quelque chose de "joli", mais permettant à la femme de s'exprimer physiquement dans ses vêtements. C'est de ce "body language", selon lui, que naît la beauté.
Cette volonté de confort et de bien-être se traduisait déjà chez Hubert de Givenchy ; Riccardo Tisci s'en inspire et cherche à s'imprégner de Paris pour améliorer cette tendance.
D'autre part, Riccardo Tisci reste toujours très ouvert à toutes formes d'art, notamment la peinture et la sculpture (l'artiste Matthew Barney est un des contemporains qu'il apprécie le plus pour son sens de la beauté ainsi que son approche esthétique).
Il est animé d'une poésie " dark " et selon Marco Gobbetti, l'ancien Président Directeur Général de Givenchy : " il a une élégance très moderne, très contemporaine et romantique à la fois ".
Ces qualificatifs s'appliquent parfaitement à l'actuelle collection Automne-Hiver 2008 qui est influencée par Corto Maltese, l'Amérique latine dans sa globalité et bien évidemment la femme qui a toujours été sa bonne étoile. L'illustration la plus notoire en est le mannequin Maria Carla Boscono : "non seulement une excellente amie mais, aussi, un peu mon "inspiratrice". Tout ce que je fais, lui colle à la peau. Quand je dessine, je pense automatiquement à une femme. Le fait d'avoir une muse m'aide beaucoup".
Pour sa première collection masculine, Riccardo Tisci a fait forte impression, avec un vestiaire audacieux et raffiné. Le styliste propose ainsi de nombreux shorts en cuir noir ou crème sur leggings retroussés aux genoux, associés à des chemises en dentelle laissant deviner des tatouages.
Ses hommes aiment les superpositions et portent des chaussettes tire-bouchonnées, des foulards perforés ou de style scout. Quand il dessine une silhouette plus classique, en costume et chemise, elle se décline intégralement en fuchsia, y compris chaussettes et chaussures.
L'offre produit s'étend aujourd'hui à la maroquinerie, aux bijoux et montres.... La marque a ainsi lancée sa première collection horlogère " swiss made ", en proposant quatre modèles de montres, imaginés et dessinés par son directeur artistique.
Si Givenchy est historiquement une grande Maison de Couture, c'est aussi une maison de parfums-cosmétiques. L'offre " parfums Givenchy " se compose ainsi de parfums féminins, de masculins, de maquillage, de produits de soin et des centres de beauté de type "spa".
Côté parfum, Givenchy a développé dernièrement un parfum d'été pour homme, baptisé "Summer Sorbet for Men".
La gamme de maquillage compte quant à elle plus de 150 références. L'Inde semble être le thème phare de cette année 2009 : après le film Slumdog Millionnaire multi-oscarisé, Givenchy surfe sur la tendance Bollywood en sortant une ligne de maquillage s'inspirant des fards indiens.
De nos jour, le besoin d'indépendance du nouveau créateur Riccardo Tisci se retrouve dans la présentation des collections. Si Hubert de Givenchy avait été le premier à présenter à la fois au grand public et à la presse, Riccardo Tisci en a "un peu assez" des défilés. Lors de ces "kissing-good by" de dix minutes, il est impossible de capter quelque chose. Il préfère donc la présentation en boutique.
Un nouveau concept merchandising est alors lancé fin 2007 afin de coordonner l'homme et la femme au sein d'une même boutique. Après l'avenue George V et la rue François Ier, Givenchy inscrit une troisième adresse à son carnet parisien en siégeant au Faubourg Saint-Honoré.
Installée au numéro 28, la nouvelle boutique est la première ouverte sous la direction de Riccardo Tisci. Le styliste appose ainsi sa signature sur les collections mais aussi sur les lieux de vente pour marquer le renouveau de la maison.
Étendue sur 300 mètres carrés, la boutique ouverte depuis le 29 février offre de beaux volumes. Les murs blanchis et le parquet prolongent la façade traditionnelle en pierre de taille qu'arborent les prestigieuses enseignes du Faubourg. Pour mettre en valeur les lieux comme les créations, cinq " boîtes " noires en bois brûlé verni sont mises en scène.
Le principe ? Cinq cubes à taille humaine, dont une seule face est ouverte. Quatre sont dédiés aux collections prêt-à-porter femme, un à l'homme.
Riccardo Tisci est parti de l'idée que "les vêtements Haute-Couture et prêt-à-porter sont livrés dans de grandes boîtes d'emballage. Au 28, Faubourg Saint-Honoré, ce sera le même effet de surprise, un effet de découverte, comme lorsque l'on ouvre une boîte". Et chaque "boîte" répond de son propre design. La numéro 4, en bois sombre lambrissé, a le sol frappé des quatre G de la maison. La boîte 5, ornée de moulures en ciment gris, accueille le prêt-à-porter masculin.
Plus loin, quelques modèles Haute-Couture sont présentés. Quant aux accessoires, ils reposent sur une longue étagère, sans autre fioriture. En tandem avec l'architecte Jamie Fobert, le couturier voulait que " la mise en place approche celle d'une installation dans une galerie d'art ". Au fond de la boutique, non loin des trois cabines d'essayage, quatre boîtes vitrées renferment chacune une pièce phare de la maison.
Pour Marco Gobbetti, ancien président directeur général de la Maison : "ce lieu est la façon la plus naturelle d'inscrire Givenchy dans la modernité et l'occasion de définir encore plus précisément la nouvelle image et le nouveau langage de la marque."
Ce concept fait référence à la "Black Box", boîte noire créée par le designer qui présente chaque hiver un objet unique qu'il a dessiné, et renforce son envie de privilégier la présentation des collections en boutique.
Pour la tournée 2008 de Madonna "Sticky and Sweet Tour" qui débuta à Cardiff le 23 août, la chanteuse lui demande de dessiner deux modèles. Un premier ensemble composé d'un frac de satin noir, d'organza et de jais et une seconde tenue, plus gipsy, se déclinant en une longue cape en taffetas noir et fuschia, brodée d'une croix en jais ainsi que d'une mini-robe en mousseline et d'un collier-plastron.
En février 2009, Jean-Baptiste Mondino a entamé le tournage du prochain spot publicitaire pour la nouvelle fragrance de Givenchy. Le célèbre réalisateur et photographe est un habitué du parfumeur, dont la communication publicitaire est gérée par DDB. Les parfums Givenchy sont associés à des personnalités telles que l' actrice américaine Liv Tyler, qui incarne et réactualise Very Irrésistible Givenchy en 2003. En 2008, la marque fait appel à la star internationale Justin Timberlake pour représenter le nouveau parfum masculin Play.
Dernièrement Riccardo Tisci a été nommé rédacteur en chef de la huitième édition d'A Magazine, magazine publié deux fois par an qui met à l'honneur l'univers d'un créateur.