
Chidera Eggerue, blogueuse anglaise de 23 ans, a décidé de s'attaquer à un tabou et non des moindres : celui des seins qui tombent. La jeune femme milite ainsi avec force sur Instagram pour célébrer cette particularité qui ne devrait pas être un complexe. Décryptage.
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Les femmes sont bien souvent criblées de complexes, ces derniers étant souvent imposés par les idéaux de beauté inatteignables. Une systématique que le mouvement "body positive" tente de combattre tant bien que mal. Une youtubeuse a elle décidé d'assumer sa poitrine qui tombe et milite sur les réseaux sociaux afin que ce détail cesse d'être une source de complexe.
#SaggyBoobsMatter ou la célébration des seins qui tombent
Chidera Eggerue, alias "The Slum Flower" sur Instagram, blogueuse britannique, s'élève contre un complexe encore tabou : la poitrine qui tombe. A l'heure où le look "no bra" - comprendre, l'abandon du soutien-gorge - est autant un acte militant qu'une tendance, certaines ont pour seul frein l'aspect que cela peut donner à leur poitrine. Il faut dire que les seins "gants de toilette" sont loin des idéaux de beauté. Pourtant, en 2018, cela ne justifie plus le fait de se censurer.
La jeune Anglaise de 23 ans est d'ailleurs la parfaite représentation des femmes d'aujourd'hui, celles qui veulent s'affranchir des diktats. Sous le hashtag "#SaggyBoobsMatter" (littéralement "La question des seins flasques"), Chidera n'a de cesse de célébrer son corps et sa poitrine tombante sur les réseaux sociaux. Elle s'affiche ainsi arborant des décolletés plongeants et prônant l'amour de soi.
"Sassy" à souhait, l'influenceuse n'a de cesse de faire passer des messages positifs et tente de faire comprendre aux femmes qu'elles ne doivent jamais se définir à travers les yeux d'un homme. "La prochaine fois qu'un homme te demande pourquoi tes seins sont flasques, demande lui pourquoi ses couilles sont flasques aussi", peut-on lire sous un de ses clichés.
Des mots crus et un besoin d'indépendance qui caractérisent parfaitement les millennials ou génération Y, dont Chidera fait clairement partie et qui s'attellent à redéfinir le terme de beauté. A l'instar d'Arvida Byström qui posait pour Adidas les jambes pas épilées.
Une remise en cause des canons de beauté préétablis
Il faut comprendre que cette manière de militer en célébrant ainsi les seins qui tombent, tout comme lorsque des femmes décident d'arrêter s'épiler ou de se maquiller, ne veut pas dire qu'il s'agit d'un nouveau modèle imposé. Ces femmes, qu'elles soient féministes ou non, souhaitent simplement avoir le choix de faire ce qu'elles veulent de leur corps sans être pointées du doigt comme des "monstres" et, par là, aider d'autres femmes à se libérer de l'emprise des diktats. Car c'est en montrant une autre forme de beauté et en s'acceptant soi telle qu'on est que l'on arrivera véritablement à redéfinir les canons de beauté. Voire à les supprimer afin que chacune embrasse sa beauté propre.
H. F-G