"J'ai voulu montrer les femmes comme on ne les a jamais vues, pas en héroïnes ou en salopes" déclarait Audrey Dana au ELLE français du 30 mai 2014. On veut bien la croire devant les tableaux de femmes dressés dans sa nouvelle réalisation Sous les jupes des filles. Casting glamour de Laetitia Casta à Alice Taglioni VS dialogues trashs, la femme du 21e siècle est démasquée.

Mots crus et scènes choc

Oui la femme peut être aussi crue que l'homme. Voire même plus à en croire certains dialogues entre les 11 têtes d'affiches. Pas de tabou voire même du trash : la question de faire l'amour quand on est indisposée est soulevée aussi. Traitée même... Coucher avec des hommes mariés ? Check. Coucher avec la baby-sitter ? Check. Enchainer les conquêtes d'un soir ? Check aussi. La femme est devenue un homme, celui qui vantait ses coups d'un soir, qui faisait trop la bringue avec ses potes, celui qui notait les fessiers des filles dans le bar. Audrey Dana confirme : "Nous n'avions vu que des comédies faites par des hommes et les femmes n'y étaient que des faire-valoir. J'ai lancé l'idée d'inverser la donne".

Independant woman !

Dialogues gores de côté, il y a aussi la vie des femmes du XXIe siècle qui change la donne homme-femme. Dans Sous les jupes des filles, Vanessa Paradis est une femme d'affaires brillante, puissante, qui fait peur aux hommes. Isabelle Adjani est une redoutable bussiness woman, patronne d'un showroom de sous-vêtements. Alice Taglioni est une croqueuse d'homme, un don Juan au féminin qui ne s'accroche pas à l'amour. Des personnages à l'image de la conquérante de notre époque qui n'a pas forcément besoin d'être protégée par un grand brun ténébreux aux muscles d'acier, aussi plaisante soit l'image. La femme a changé, les codes ont changé, voilà le coeur de l'histoire que veut nous faire partager Audrey Dana.

Sous les jupes des filles, au cinéma depuis le 4 juin 2014.