Guitare seiche comme les dunes du désert, pour une bande son qui parle caravane et de touareg. Des tenues très longues et gracieuses ou ultra courtes, toutes quasiment monochromes aux couleurs de la nature : du vert d'eau au kaki et aux bleues et une sobriété qui a à voir avec la dignité des peuples nomades.
Il faut voir aussi dans la collection de Felipe Oliveira Baptista moult variations sur le trench coat, la saharienne le jump suit, le blouson d'aviateur et le camouflage .
Mais cette inspiration militaire se retrouve complètement dénuée de tout ce qui habituellement structure un vêtement de ce type : pattes d'épaules, boutonnages, soufflets... décorations.
Des poches à rabats et à soufflets, Felipe Oliveira Baptista ne veut retenir que leur capacité à offrir un volume et celui qu'il choisit de leur donner, sur la poitrine et sous la taille, est bien plus subtil. Le vêtement semble à ces endroits se gonfler comme une voile, ajoutant de la fluidité et de la nonchalance là ou habituellement c'est la rigidité qui l'emporte. Où comment faire Zen en s'inspirant des tenues militaire. Seules les ceintures et leurs passants dans le tissu des tenues, montre la volonté de marquer les tailles.
Le camouflage n'a lui non plus rien en commun avec un camouflage : ces étoffes griffées aux couleurs mixées brillent comme des brocards de soie.
Paquita Paquin
À voir : l'intégralité du défilé Felipe Oliveira Baptista Printemps-Eté 2014
