
La Prohibition et les années 30 ont beau être loin, en 2015 on raffole toujours autant des extravagantes bagues cocktail. Wendy Yue, Pasquale Bruni, De Grisogono et bien d'autres maisons rivalisent d'exubérance et de précieux pour créer des pièces d'exception.
À l'heure où la joaillerie flirte plus que jamais avec le minimal, le délicat et le discret, les bagues de cocktail imposantes et sculpturales continuent pourtant de faire fantasmer. Héritées des années 20 et 30, ces joyaux d'opulence et d'audace restent encore et toujours au coeur des collections des plus grandes maisons de joaillerie. De Grisogono, Piaget, Dior... ne manquent certainement pas d'inspiration lorsqu'il s'agit de voir les choses en grand.
Tourbillons de couleurs, carats qui s'envolent, designs aventureux et proportions à la limite du raisonnable, tout est permis à l'heure du cocktail...
La folie des grandeurs
Si, dans les années 30, verreries et pierres fines se mélangeaient parfois pour plus d'effet, en 2015, pierres fines et précieuses sont uniquement de mise. Les améthystes façon bouchon de carafe rehaussées de diamants chez Delfina Delettrez ou Fabergé, d'élégantes topazes blanches chez Pomellato et H. Stern, des opales acidulées comme des bonbons chez Damiani ou Suzanne Syz... les pierres facettées ou en cabochons atteignent de nouvelles grandeurs. Une opulence qui rappelle d'ailleurs celle des maharanis chez Pasquale Bruni et Van Cleef & Arpels. Tandis que chez Piaget, on s'imagine volontiers au bord d'une piscine de la French Riviera. Cocktail à la main et surtout au doigt avec la collection Limelight et ses joyaux aux noms évocateurs tels que "Whisky On The Rocks", "Cherry Dream", "Tutti Green" ou "Pink Sunset".
Du végétal...
Thème favori et propice aux créations les plus spectaculaires, le végétal tout comme l'animal ont inspiré plus d'un créateur. À l'est par exemple, les créatrices telles que la Chinoise Wendy Yue et la Taïwanaise Cindy Chao revisitent le jardin d'Eden pour des pièces XL pleines de poésie. Chez Roberto Coin, les libellules se mêlent aux bambous, chez Dior, toucan et végétaux précieux deviennent écrin pour un béryl vert tandis que chez Nuun, l'arôme est sublimé par la laque translucide et les rubis.
Amélie Cosmao