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Pourquoi est-il nécessaire que les stars parlent de leurs problèmes de grossesse

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Ces derniers temps, nombreuses ont été les stars a avoir parlé de leurs problèmes de grossesse ou rencontrés durant leur accouchement, brisant ainsi un tabou ancestral sur les coulisses de ce qui est considéré comme un "miracle de la vie". Une démarche qui n'a rien d'anodin et qui est même terriblement nécessaire pour toutes les mamans. Puretrend vous explique pourquoi.

Le corps féminin est le temple d'un certain nombre de tabous et notamment tout ceux qui tournent autour de la grossesse. Si on s'enchantera volontiers d'un baby bump, parler des complications rencontrées par certaines mamans durant leur grossesse ou leur accouchement, ça, ça ne se dit pas. De la même manière que la douleur des femmes durant leurs règles est considérablement niée, il semble qu'il en soit de même pour la maternité. Heureusement, certaines stars dont Beyoncé, Kim Kardashian ou encore Serena Williams ont décidé de mettre un terme à ce tabou et parlent ouvertement de leur expérience.

La fin d'un tabou vieux comme le monde

Loin de se contenter d'être en couverture du prestigieux magazine Vogue, Beyoncé révèle les détails de la grossesse difficile de ses jumeaux, Rumi et Sir. Dans une interview fleuve donnée au magazine américain, l'interprète de "APESHIT" dévoile avoir souffert de toxémie gravidique, une complication de la grossesse qui peut s'avérer très grave.

"Le jour de l'accouchement, je pesais près de 100 kilos. Ma vie et celle des bébés étaient en danger. J'ai eu en urgence une césarienne", confie-t-elle. "Tout mon corps était enflé, j'ai dû passer mon dernier mois de grossesse alitée. Après l'accouchement, nous sommes restés des semaines en unité de soin intensif et réanimation néonatale." Un début de maternité traumatisant dont il faut parler, car la naissance d'un enfant n'est pas un simple "miracle", elle est éprouvante physiquement pour les femmes. Encore plus lorsque celles-ci connaissent des complications.

De son côté, Kim K a connu une grossesse très difficile pour North. En effet, la star de la téléréalité américaine était atteinte de placenta accreta, une anomalie dans le positionnement du placenta sur l'utérus. Au lieu d'être fixé sur l'endomètre utérin, le placenta est en contact direct avec le myomètre, cette partie musculeuse qui travaille durant l'accouchement. Cette anomalie peut ainsi créer une hémorragie potentiellement mortelle durant l'accouchement. Il est d'ailleurs souvent recommandé pour les femmes atteintes de placenta accreta de subir une ablation de l'utérus.

Dans un post écrit sur son site, Kim Kardashian relatait un épisode gynécologique traumatisant : "Mon médecin a dû mettre tout son bras en moi et détacher le placenta avec la main, en grattant mon utérus avec ses ongles. C'est dégueulasse et douloureux !!! Ma mère pleurait, elle n'avait jamais rien vu de tel auparavant. Mon accouchement a été assez facile, mais ensuite, cela a été l'expérience la plus pénible de ma vie !"

La star a ensuite subi d'autres opérations afin de concevoir à nouveau. Et si l'épouse de Kanye West a réussi à avoir Saint, c'est non sans complications puisque le mauvais positionnement de son placenta n'avait pas changé malgré les opérations et a entraîné un mauvais positionnement du bébé.

Après ce second accouchement, les médecins lui ont annoncé qu'elle ne pouvait plus concevoir sans prendre de grands risques, d'où sa décision d'avoir recours à une mère porteuse pour la petite Chicago. Maman éprouvée, elle confiait à ses soeurs Khloé et Kourtney lors d'un épisode de "L'incroyable Famille Kadarshian" : "J'ai toujours su que la GPA était une option, maintenant c'est ma réalité."

Récemment, c'est Serena Williams qui a révélé son accouchement difficile. Elle a confié à Vogue : "C'était un sentiment incroyable d'avoir accouché, et puis tout s'est mal passé". La sportive a dû subir une césarienne d'urgence car la fréquence cardiaque du bébé était trop faible durant les contractions. Le lendemain, les médecins ont découvert des caillots de sang dans les poumons de la jeune maman. Une embolie pulmonaire et des quintes de toux qui ont rouvert sa cicatrice de césarienne, la forçant à rester alitée durant six jours.

Dans une tribune publiée sur CNN à l'occasion d'une campagne de sensibilisation de l'Unicef sur le manque de soins dans les pays pauvres, elle racontait : "J'ai failli mourir après avoir donné naissance à ma fille, Olympia. Pourtant, je me considère chanceuse. Alors que j'ai eu une grossesse assez facile, ma fille est née d'une césarienne d'urgence après que sa fréquence cardiaque ait chuté de façon spectaculaire pendant les contractions. La chirurgie s'est bien déroulée. Avant que je ne le sache, Olympia était dans mes bras. C'était le sentiment le plus incroyable que j'aie jamais éprouvé dans ma vie. Mais ce qui a suivi juste 24 heures après l'accouchement, ce sont six jours d'incertitude".

La tenniswoman a également révélé sa dépression post-partum, un état très commun et aussi tabou connu par de nombreuses jeunes mamans. C'est dans un émouvant post Instagram que Serena Williams s'est confiée à ce sujet. "Globalement, j'avais la sensation d'être une mauvaise mère. J'ai lu plusieurs articles disant que les émotions du post-partum peuvent durer jusqu'à trois ans si elles ne sont pas traitées. C'est pourquoi j'ai choisi d'en parler. Je parle avec ma mère, mes soeurs, mes amis qui me confirment que mes sentiments sont tout à fait normaux."

Des témoignages qui parlent à toutes les femmes

La prise de parole de ces femmes à l'aura et à la notoriété étendues est essentielle afin que la douleur et traumatismes des femmes durant leur grossesse et leur accouchement soient enfin reconnus. Elles se font alors porte-parole de toutes les femmes, pour que les mères puissent se retrouver dans leur discours et ainsi ne pas se sentir seules face à ces complications.

"Ces célébrités courageuses et influentes ont montré que les complications associées à la grossesse et au post-partum ne sont pas discriminatoires à l'égard de votre statut social, de votre appartenance ethnique ou du nombre d'abonnés sur Instagram", explique le Dr. Sherry Ross, experte de la santé des femmes. "Celles qui ont osé partager leurs complications médicales avec le monde ont apporté beaucoup de réconfort à d'autres personnes touchées par des luttes médicales similaires." Et notamment en ce qui concerne la dépression post-partum dont on ne parle que trop peu.

La mannequin Chrissy Teigen écrivait à ce propos après l'accouchement de sa petite Luna : "Je n'aime pas dire : 'je vis une dépression post-partum', parce que le mot dépression fait peur à beaucoup de gens'. Je l'appelle souvent simplement 'post-partum'. Mais je devrais sans doute dire le vrai terme. Peut-être que cela atténuera un peu la stigmatisation."

D'ailleurs le fait de considérer le fait de témoigner sur tout ce qui entoure la grossesse et l'accouchement comme un acte de courage n'est-il pas révélateur du fait que la société n'est pas prête à entendre les femmes et à lever le voile sur ce tabou ? Seule une prise de parole de plus en plus importante, on le sait, aidera à y mettre fin une bonne fois pour toute.

Héloïse Famié-Galtier

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