
Après "Orange is the New Black", Natasha Lyonne revient sur le petit écran en jouant les héroïne coïncée dans l'espace-temps de "Poupée russe". Ou le remake de "Un jour sans fin", le cynisme et le style en plus. Une nouvelle série qui ne nous prouve qu'une chose : il est grand temps de suivre cette actrice de très près.
C'est l'histoire d'une new-yorkaise qui, le soir de ses 36 ans, meurt renversée par une voiture et qui se voit condamnée à revivre cette soirée en boucle façon "Un jour sans fin", Bill Murray en moins. Un scénario qui sent un peu le réchauffé mais qui offre en réalité une très bonne surprise. Car "Poupée russe", la nouvelle série Netflix, offre enfin un rôle à la taille de Natasha Lyonne. Il était temps.
Cela fait belle lurette que la rouquine squatte les plateaux de tournage. Pensez, elle a été castée dans son premier film (pour enfants) à 6 ans. A 16 ans, elle tourne devant la caméra de Woody Allen dans "Tout le monde dit I love you", s'émancipe, achète son premier appart deux ans plus tard et tourne 30 films en dix ans. Actrice du cinéma indépendant, elle ne boude pas non plus les grosses productions un peu grasses et on la retrouve au casting de la franchise "American Pie" et de "Scary Movie 2". Mais c'est avec "Orange is the New Black", première série Netflix lancée en 2013, que Natasha Lyonne se fait vraiment connaître du grand public.
Il faut dire qu'avec ce rôle de toxico grande gueule, elle va à contre-courant des rôles féminins souvent trop lisses. Et avec "Poupée russe", qu'elle a co-créé avec Amy Poehler et Leslye Headland (et qu'elle produit), elle s'offre une partition quatre étoiles qui lui permet de faire montre de son cynisme et de toute son intelligence. Dans la peau de Nadia, elle explore notre rapport à la mort, à l'amitié, à la culpabilité, à la santé mentale, à l'addiction. Bourrée de certitudes qu'elle sera amenée à exploser, elle est la parfaite héroïne d'aujourd'hui, tout sauf manichéenne, tout sauf parfaite. Un rôle féminin qui fait du bien et qui nous permet d'ancrer son allure rock dans la rétine.
Car à la ville, Natasha Lyonne, c'est aussi ça : un style tout sauf tiède qui ne se laisse pas enfermer dans des cases et dont on a très envie de s'inspirer. Tantôt rétro, tantôt rock et 70s, la trentenaire aime surprendre et faire ce qui lui plaît.








Ses relations avec le monde de la mode, Natasha Lyonne les cultive à bon escient. Amie des deux directeurs artistiques de la maison Kenzo, Carol Lim et Humberto Leon, elle a eu l'occasion de mettre en scène la collection hiver 2017-2018 de la marque dans "Cabiria, Charity, Chastity", sa première réalisation onirique au message féministe.

Bref, les 8 épisodes de la saison 1 de "Poupée russe" vite avalés, on n'a qu'une envie : revoir l'actrice très prochainement sur nos écrans. Et on parie que vous aussi.