
Impossible de ne pas tomber (dans la rue comme dans les magazines) sur des photos de femmes en push up en dentelle, toutes fesses lisses dehors. Une imagerie hautement photoshoppée qui impacte notre confiance en nous. Heureusement, de plus en plus de marques et de modèles font bouger les lignes.
Elles s'appellent Ashley Graham, Tara Lynn, Fluvia Lacerda, Tabria Majors ou encore Desiree Jenkins. Leur point commun : être toutes mannequins. Et ne pas rentrer un mollet dans un jean taille 38.
Ces dernières années, les mannequins étiquetés "plus size" ont bénéficié de plus en plus de couverture médiatique. Une catégorisation loin de plaire à toutes les concernées qui n'empêche pas pour autant les lignes de bouger. Exemple avec cette couverture du fameux Swimsuit Issue de Sports Illustrated avec Ashley Graham. Les formes, le nouveau sexy ? Loin d'une simple mode, le phénomène body positive peut avoir un impact considérable sur la confiance en soi. Et c'est encore plus vrai pour les campagnes faisant tomber le haut.
Photos en lingerie : une autre vision du corps
On ne connaît que trop bien ces clichés ultra retouchés où aucun bourrelet ne dépasse, pas même une petite vergeture. Maintenant que l'usage de Photoshop se doit d'être explicitement mentionné sur les images (et que de plus en plus d'influenceuses abandonnent elles aussi les retouches), il est bien difficile de tricher incognito. Reste que pour amener les femmes à porter un regard plus doux sur leur propre apparence, il faut aller encore plus loin, en affichant des morphologies bien plus variées.
Des corps qui s'exposent un peu plus sur les campagnes, mais surtout sur les réseaux sociaux.
De plus en plus de marques de lingerie (mais pas que) font du réalisme et de l'authenticité une vraie mission. C'est le cas notamment d'Aerie, qui parmi les premières a abandonné les retouches photo sur ses campagnes. Plus récemment, Missguided a dévoilé des photos où vergetures et peau d'orange n'avaient pas été gommées. Une autre représentation du corps qui s'accompagne d'un choix de modèles différent.
En effet, qui mieux qu'une femme loin d'avoir les proportions "parfaites" pour afficher le rendu d'un body ou d'un soutien-gorge pigeonnant dans la vraie vie ? Voir des mannequins plus en chair permet de mieux se projeter et surtout de déculpabiliser face à des idéaux par essence inatteignables.
Mais la diversité se doit d'aller encore plus loin. Pour dire non à la dictature de la taille de guêpe et à l'ultra sexualisation du corps féminin, pour permettre à toutes de se reconnaître, quelle que soit leur couleur de peau, leur morphologie, leur âge ou leur handicap. Idéalistes, nous ? Un peu. Surtout, on veut croire que ce nouveau souffle fasse appel d'air pour changer les mentalités sur le long terme.