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Monki et sa campagne "All the Feels" qui questionne la santé mentale des jeunes

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Avec sa campagne "All the Feels", Monki signe une collaboration avec Mental Health Europe et entend aborder la question de la santé mentale et de l'impact des réseaux sociaux sur la vision de soi. Une opération éminemment engagée pour laquelle la marque met à contribution des jeunes influenceuses et dévoile une mini-collection au message fort. On décrypte.

Bien dans son temps, on peut compter sur la marque Monki pour concocter des campagnes engagées qui s'attellent à démonter les tabous et à aborder les sujets de société actuels. Après avoir milité pour l'empowerment des femmes, l'enseigne révèle sa campagne "All the Feels", qui aborde et questionne la santé mentale des jeunes aujourd'hui. Un sujet qui émerge depuis quelques années, surtout à l'ère des réseaux sociaux.

En partenariat avec l'ONG Mental Health Europe, Monki lance une mini-collection ludique, tendance et au message fort. Au programme, un sweat, un bob et une écharpe, chaque pièce étant équipée de patchs velcro interchangeables qui représentent deux humeurs différentes. On trouve ainsi : introvert /extrovert ; worrier / warrior ; good day / bad day et un patch "miroir". L'intérêt, bien sûr, est de changer son étiquette selon son humeur. Un message très positif qui incite les jeunes à ne pas avoir honte de leurs états d'âme.

Des égéries normales et engagées

Pour porter ce message, Monki a fait appel à trois égéries dans l'air du temps. Des influenceuses ascendant millennials qui parlent ouvertement de la santé mentale sur Instagram. Elyse Fox, Emily Bador et John Yuyi sont des girls next door et militantes auxquelles toutes les jeunes filles peuvent s'identifier - et c'est important. Les figures parfaites pour représenter cette collection.

Elles sont invitées à s'exprimer sur l'impact des réseaux sociaux sur leur vie de tous les jours et sur leur propre santé mentale dans de mini-vidéos postées par la marque sur Instagram.

Elyse Fox, qui est entre autres la fondatrice du Sad Girls Club, une communauté qui offre aux femmes un lieu sûr pour parler de leur santé mentale, est ainsi questionnée sur l'effet négatif des réseaux sociaux. Elle évoque l'anxiété que peut créer ces nouveaux moyens de communication.

"Il m'arrive de mettre des profils en sourdine ou de bloquer les gens qui me font me sentir mal", confie-t-elle, rappelant ainsi que nous pouvons tous aisément contrôler nos "feeds" et créer un endroit sûr aux messages positifs. Mais aussi qu'il faut savoir le quitter quand cela devient trop lourd.

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De son côté, Emily Bador, modèle et militante body positive, aborde la façon dont les réseaux sociaux ont changé le regard qu'elle porte sur elle. "Les réseaux sociaux ont été à la fois une bénédiction et une malédiction dans la façon dont je me vois. Au début, je ne suivais que des gens qui ne me ressemblaient pas. Il n'y avait rien dans ces comptes que je puisse réaliser et ça m'a beaucoup complexé", dévoile-t-elle, "Cependant, j'ai aussi trouvé une communauté sur Instagram, un moyen de m'accepter, d'apprécier d'autres femmes et une communauté entière de personnes qui m'ont appris à ne pas me comparer aux autres".

Une dualité dans laquelle se retrouveront sans nul doute pas mal de gens.

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Enfin, John Yuyi, qui a fait de ses réseaux sociaux des oeuvres d'art, évoque la différence entre Yuyi, la figure d'internet et Yuyi, la personne réelle. Comme un dédoublement de la personnalité qui arrive souvent sur les réseaux sociaux.

"Je pense que John Yuyi et moi sommes deux personnes très différentes. Parfois j'ai l'impression de tenir son compte Instagram, de l'habiller et de l'accompagner à des événements", déclare-t-elle, "(...) C'est un personnage fictif que je dois construire et faire évoluer. C'est pourquoi lorsque les gens me rencontrent IRL, ils me disent 'Tu es si accessible, si je ne t'avais pas rencontrée réellement, je me serais dit que tu étais difficile d'accès ou trop cool'".

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De l'importance de la sensibilisation

Ne pas prendre en compte la manière dont sont utilisés les réseaux sociaux aujourd'hui revient à se voiler la face. Instagram, réseau social entièrement dédié à l'image, questionne particulièrement la vision que cela renvoie de nous-même. Que ce soit par rapport à ce qu'on y consomme que ce qu'on accepte d'y montrer.

Plus globalement, les réseaux sociaux en général sont à la fois générateurs de mouvements très positifs et de messages puissants, mais aussi sont des espaces où se cristallisent le cyber-harcèlement ou des mouvements de haine.

Dans une étude récemment menée par The Royal Society for Public Health et Young Health Movement, deux organismes britanniques, on apprend que 91% des jeunes entre 14 et 21 ans utilisent les réseaux sociaux. Pour cette étude, près de 1 500 jeunes ont été interrogés afin d'évaluer cinq réseaux sociaux et leurs impacts. C'est sans surprise Instagram qui est considéré comme le plus nocif, en opposition à Youtube, considéré comme le plus positif.

Sont ainsi pointés du doigt l'anxiété et les états dépressifs que génèrent les réseaux sociaux, en passant par leur impact certain sur le sommeil et sur la vision du corps, mais également le sentiment de peur de manquer une information. Les réseaux sociaux seraient en cela plus addictif que la cigarette ou l'alcool.

Bien sûr, ils permettent également d'entretenir des liens avec des proches et amis à distance et créent des communautés fortes. Et c'est bien dans cette dualité qui les caractérise que se loge la complexité des réseaux sociaux.

Il semble ainsi capital de parler ouvertement de leurs effets nocifs sur la santé mentale, qui ne cessent d'augmenter. Et d'encourager la jeune génération à faire des pauses.

Héloïse Famié-Galtier

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