
Si pour certains la minijupe remonte aux années 60 et aux talents de Mary Quant, sa réelle apparition dans la garde-robe féminine date de bien plus longtemps. Must-have au même titre que la petite robe noire, la mini a traversé les décennies non sans avoir subi quelques changements.
Officiellement c'est en 1964 (ou 1966) que la minijupe a vu le jour en Angleterre grâce à la styliste Mary Quant, à moins peut-être que ce ne soit en France à la même époque avec André Courrèges (les avis divergent). Officieusement cela faisait déjà plusieurs décennies que l'irrévérencieuse faisait parler d'elle. Pas très bien vue à ses débuts, celle qui en montrait un peu trop au goût de certains aurait été inspirée des jupettes des soldats romains de l'Antiquité. Eh oui, les messieurs en jupes ont toujours été source d'inspiration (le kilt a lui aussi été revu et corrigé plus d'une fois).
Des origines qui font débat
Une histoire qui remonte donc à loin pour la fameuse mini. Dans les années 20, on la voit portée par des danseuses de revue, des filles un peu rebelles qui osent jouer avec leur côté sexy. Dans les années 30, elle habille les agents de la circulation dans le film "Redheads on parade". En 1947, Marilyn Monroe joue les ambassadrices touristiques pour Los Angeles et assure la promo de la ville de façon très très sexy. Car rappelons-le déjà, dans les 40's et dans les 50's, il n'était pas rare de voir les pin-up en minijupes.
Dans les 60's c'est l'avènement. Les jupes raccourcissent, sortent dans la rue et revendiquent une certaine modernité. Adoptée en masse par les jeunes filles, elle fait majoritairement effet sur la gent masculine mais un peu moins sur les mères des demoiselles qui les portent. La tendance veut qu'on l'associe avec des ballerines ou mieux encore avec des bottes. Rebelle mais encore très sage, la mini s'encanaille sérieusement dès lors que Brigitte Bardot se l'approprie. Les bottes deviennent cuissardes et la longueur perd encore quelques centimètres.
La chasse aux centimètres
Dans les 80's, ça raccourcit toujours. Tellement que lorsque Demi Moore s'assoit à Deauville, la jupe en question disparaît. En 1990, c'est elle la star des podiums. De Chanel à Versace, la longueur réglementaire n'excède pas la trentaine de centimètres. À l'inverse des 60's, la mini des années 90 se porte avec des talons hauts.
Toujours plus pauvre en tissu, la mini du début des années 2000 tient d'avantage de la ceinture que de la jupe. Britney Spears, Christina Aguilera prennent la phrase de Mary Quant "Le bon goût est mort, la vulgarité c'est tout ce qui compte" au pied de la lettre. Le mauvais goût atteint de nouvelles limites.
Quelques dérapages mode plus tard, la mini reprend quelques centimètres mais reste toujours aussi courue. En 2014, on l'a vue sur Katie Holmes signée Valentino ou version chemise sur Gwen Stefani...
Petit aperçu des premières réactions face à l'arrivée de la minijupe dans les 60's...