
Le comité Miss France est exigeant. Pour participer au concours, il faut remplir un certain nombre de critères concernant la taille, l'âge... et les tatouages. Ceux-ci ne sont pas tolérés par le règlement sur les parties visibles du corps. Mais plusieurs candidates régionales ont été élues en camouflant les leurs. D'où la colère de Miss Toulouse, évincée de la compétition en raison de ses tatouages.
Dans quatre mois, 31 Miss régionales seront sur scène, devant les caméras de TF1, attendant le verdict des Français. Mais Ornella Bellorti, alias Miss Toulouse 2015, ne sera pas parmi elles. La jeune femme a été évincée de la compétition en raison d'un tatouage trop visible. Une décision qu'elle conteste sur sa page Facebook, rappelant que certaines reines de beauté tatouées ont remporté les élections régionales. Sans oublier Marine Lorphelin, Miss France 2013, qui arbore un tatouage sur le flanc gauche - à moins qu'elle ne l'ait fait après avoir rendu sa couronne ?
"Toute dissimulation entraînera la disqualification immédiate"
Le règlement du comité Miss France est pourtant clair sur ce point. "La candidate s'interdit tous artifices tendant à transformer son aspect naturel, tel que faux cils, perruque, postiches, tatouages trop visibles, piercings, décoloration, prothèses mammaires, lentilles de contact de couleur. Toute dissimulation entraînera la disqualification immédiate. Sont seules autorisées certaines opérations de chirurgie esthétique consistant à améliorer un aspect disgracieux (nez, grains de beauté sur le visage, dentition)", peut-on lire parmi les différents critères à remplir pour se présenter à l'élection.
Une règle floue
Il semble donc surprenant que certaines reines de beauté ait réussi à passer à travers les mailles du filet. Antoine Lima, délégué du comité régional Miss France Endemol, a tenté d'apporter quelques précisions. "Le tatouage n'est pas interdit, il est juste toléré. Sa seule limite est la voyance. Par exemple, une miss peut avoir un sein tatoué, dans la mesure où celui-ci sera toujours caché par un vêtement. Le règlement est le même pour Ornella [Miss Toulouse, ndlr] comme pour les autres miss. D'ailleurs, elle s'est engagée en signant un contrat et ne pouvait ignorer ce point de règlement", a-t-il déclaré au journal La Dépêche.
Si la jeune femme assure avoir averti les organisateurs du concours qu'elle avait plusieurs tatouages, ceux-ci soutiennent le contraire. "Miss Toulouse a joué, elle a perdu", tranche Antoine Lima. Un verdict trop sévère ?