En pleine promotion pour ses mémoires "Becoming" ("Devenir", en français), Michelle Obama a fait un passage marquant sur la chaîne ABC. Elle est ainsi revenue sur un moment qu'elle raconte en détail dans son livre : sa fausse couche.

L'ex-Première dame exprime ainsi les sentiments qui l'ont traversée lorsqu'elle a dû avoir recours à la fécondation in vitro, puis lorsqu'elle a vécu une fausse couche. Des confidences à coeur ouvert qui mettent en lumière les complications et questionnements auxquels doivent faire face les femmes qui veulent être mères.

L'histoire d'un fardeau (de plus) qui pèse sur les femmes

Dans "Becoming", Michelle Obama revient sur ses huit années passées en temps que Première dame, mais pas que. Dans ses mémoires, elle mêle expérience politique mais aussi parcours de vie et aborde un épisode difficile de sa vie : sa fausse couche.

"Je me suis sentie perdue et seule, c'était comme si j'avais échoué". Elle parle alors d'un sentiment auquel de nombreuses femmes doivent faire face dans ce cas : la culpabilité. "Je ne savais pas que les fausses couches étaient si fréquentes, parce qu'on n'en parle pas. Nous sommes confrontées à notre propre douleur, pensant d'une certaine façon que nous sommes cassées". En effet, comme de nombreux tabous entourant la grossesse, préférant s'arrêter à l'idée de "miracle de la vie" totalement illusoire de la maternité, la fausse couche est un événement passé sous silence.

Pour Michelle Obama, il est plus que temps d'informer sur le sujet : "C'est l'une des raisons pour lesquelles je pense que c'est important de dire aux jeunes mères que les fausses couches arrivent et que l'horloge biologique est réelle".

On apprend également que la maman de Malia (20 ans) et Sacha (17 ans) a été confrontée à des problèmes d'infertilité. "La production d'ovules est limitée et je l'ai réalisé quand j'avais 34-35 ans", raconte-t-elle, "Nous avons dû faire des FIV. Je pense que c'est la pire chose que nous faisons en tant que femmes, ne pas partager la vérité sur nos corps, comment ils fonctionnent ou comment ils ne fonctionnent pas".

Le fait est qu'il est difficile de briser les tabous quand les femmes ont été conditionnées à taire leurs souffrances. C'est pourquoi il est capital de voir des figures aussi puissantes que Michelle Obama aborder de tels sujets, se faisant porte-parole de nombreuses femmes.

Les mamans stars brisent les tabous

Michelle Obama n'est pas la première à faire part des problèmes liés à la grossesse qu'elle a pu rencontrer. Beyoncé a ainsi confié avoir été atteinte de toxémie gravidique, une complication de la grossesse qui peut s'avérer très grave. De son côté, Kim Kardashian a de nombreuses fois parlé en interview son placenta accreta. Une anomalie dans le positionnement du placenta sur l'utérus qui a créé de multiples complications lors de ses deux premières grossesse, la poussant a avoir recours à une mère porteuse pour son troisième enfant.

La dernière en date à avoir parlé sans détours de son expérience, c'est Serena Williams, qui a failli mourir durant l'accouchement de sa fille et qui a, dans un second temps, souffert de dépression post-partum. Autant de témoignages qui brisent peu à peu les tabous.

Alors que les mères stars (et les mères en général) doivent déjà porter le poids du "mom shaming" ou encore des critiques sur leur apparence après leur grossesse, il serait temps de les alléger quelque peu.