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Lupita Nyong'o dénonce le mépris de la société pour les cheveux crépus

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Cover girl de septembre du magazine PORTER, Lupita Nyong'o a décidé de revenir sur un sujet bien particulier : la perception, bien souvent négative, des cheveux des femmes noires. Une dénonciation nécessaire qui prouve que le combat des personnes racisées n'est pas terminé. Et que les canons de beauté stéréotypés ont encore et toujours la peau dure. 

Icône mode et étoile du cinéma hollywoodien, Lupita Nyong'o a très à coeur de défendre la cause noire et dénoncer les remarques stigmatisantes. L'actrice aborde ainsi pour PORTER un sujet trop peu évoqué mais qui touche régulièrement les femmes noires : leur chevelure. Un détail qui génère souvent des remarques à la limite du racisme car ne correspondant pas aux canons de beauté stéréotypés.

Les cheveux crépus méprisés par les diktats

Tout comme on associe cheveux longs et féminité, les idéaux de beauté ont érigé les cheveux raides comme le signe de la "femme parfaite". La même qui est très souvent voire systématiquement blanche et mince. Alors quand on est une femme noire et qu'on a des cheveux crépus, ça se corse.

C'est là-dessus que Lupita Nyong'o a décidé de se pencher, dénonçant la façon négative dont les cheveux crépus sont désignés. "Mes cheveux sont quelque chose qui, historiquement, a été méprisé. Je veux dire, combien de fois avez-vous entendu 'Vous ne pouvez pas trouver un travail avec des cheveux comme ça' ?". Et d'ajouter : "Les cheveux naturels, africains et crépus, ont été souvent rapproché de l'idée de 'non civilisés' ou de 'sauvages'."

Un sujet qu'elle a également décidé d'aborder dans un livre pour enfants, qui paraîtra début 2019 aux Etats-Unis, appelé "Sulwe". "Le livre raconte l'histoire d'une petite fille et comment elle finit par accepter sa peau noire".

Cette idée de livre lui est venue en 2014, après avoir prononcé un discours lors des Essence Black Women in Hollywood Awards. "Je parlais alors de ce que c'était d'avoir une peau foncée dans un monde qui privilégie les standards de beauté occidentaux traditionnels - teint clair et cheveux soyeux - et mon propre voyage, de mes insécurités à l'acceptation de soi.", déclare-t-elle.

"J'ai été touchée par la façon dont il a résonné pour tant de personnes de couleur, et pas seulement les Noirs. J'ai commencé à réaliser qu'il y avait une communauté qui avait vraiment besoin d'entendre ce message mais qui, pour autant, n'entendait pas ce que j'avais à dire. C'est pourquoi j'ai décidé de m'adresser aux enfants avant qu'ils atteignent un âge où le monde leur a mis en tête qu'ils n'avaient pas de valeur."

Apprendre à être fier.e. de son héritage capillaire

On l'aura compris, pour Lupita Nyong'o, l'acceptation de soi passe par la reconnaissance de son héritage. L'actrice de "12 years a slave" s'était ainsi déjà expliquée à ce sujet en novembre 2017, alors qu'elle poussait un coup de gueule contre le magazine Grazia qui avait tout bonnement gommé ses cheveux crépus. Elle avait alors écrit dans un post Instagram :

"J'ai déjà été claire à ce sujet dans le passé, j'embrasse mon héritage naturel avec toutes les fibres de mon être, et même si j'ai grandi en pensant que la peau claire et que les cheveux raides et soyeux étaient des standards de beauté, je sais maintenant que ma peau foncée et mes cheveux crépus et frisés sont tout aussi beaux. (...) Je suis déçue que Grazia UK m'invite à être sur leur couverture puis modifie et lisse mes cheveux pour qu'ils correspondent à leur notion de beaux cheveux. Si j'avais été consultée, je leur aurais expliqué que je ne peux pas soutenir ou approuver l'omission de mon héritage."

Une mise au point qui avait fait grand bruit et à juste titre, mais qui semble aberrante en 2018. Alors que les couvertures des grands magazines du mois de septembre mettent à l'honneur une majorité de personnalités noires, on espère que les esprits vont enfin cesser de s'encombrer de clichés stéréotypés et archaïques. Il serait grand temps.

Héloïse Famié-Galtier

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