
Relancé par Gucci ou Dior, le béret, symbole français par excellence, fait son grand retour sur le devant de la scène mode. Accessoire indispensable ou impensable ? Les avis de la rédac' !
POUR : l'avis de Clément Laré, rédacteur mode
Que les choses soient claires : les vrais fashionistas portent des couvre-chefs, demandez à Lady Gaga. Sauf qu'après maints hivers à user du bonnet, il était grand temps de changer. Et voilà Maria Grazia Chiuri venant sauver nos envies de chapeaux, réhabilitant sur le podium Dior un béret qu'on aurait presque oublié, à notre grand dam. Car à lui seul, il est un symbole, faisant resurgir les clichés les plus fous d'une Parisienne fantasmée, presque plus Carrie Bradshaw débarquant au Plaza que Catherine Deneuve à Saint-Germain. Il est le symbole le plus fort qu'on puisse imaginer d'un style "à la française".
Mais le béret, c'est aussi une connotation tour à tour militaire (l'image de Che Gevara bien à l'esprit) ou artistique (Picasso, une évidence). En somme, il convoque à lui seul l'image d'une femme classe, forte et cérébrale. De quoi donner à la plus banale des tenues le tournant nécessaire pour rentrer dans la catégorie '"lookée". Il serait trop bête de s'en priver.

CONTRE : l'avis de Pauline Arnal, rédactrice mode
La fashionista a à peine réussi à se débarrasser de la casquette VonDutch que l'on doit replonger dans la tendance du couvre-chef le plus "Vieille France" possible : le béret. Si on ne s'appelle pas Rihanna ou Chiara Ferragni, on passe son chemin rapidement. D'abord, parce qu'il ne sert à rien : le bonnet donne plus chaud, la casquette protège mieux du soleil. Alors oui, j'entends vos revendications : la mode, la tendance, n'est pas toujours utile. Mais si elle est inutile, et qu'en plus elle n'est pas esthétique, il ne sert à rien de l'adopter. Aplati sur la tête, le béret ressemble plus à un oeuf au plat qu'à un accessoire glamour. D'ailleurs, il est très difficile de l'adopter de manière sexy et/ou féminine. En cuir, il ressemble à un déguisement SM. En velours rose, il est réservé aux petites filles de 12 ans... Bref, c'est le chapeau casse-tête. Conclusion : on le laisse à notre neveu mignon qui le porte avec beaucoup plus de style qu'on en aura jamais.
