Chaussure en cuir traditionnelle de la culture maghrébine, la babouche a vite été adoptée et pimpée par les marques de luxe. Désormais, elle a autant sa place dans la rue que le moccasin ou l'escarpin... Au coeur de la rédaction, cet accessoire continue pourtant de faire débat.
POUR : Pauline Arnal, journaliste mode et beauté
Hybride entre la pantoufle et la santiag, la babouche combine tout ce que l'on adore : le confort et le style. Assez originale pour nous faire remarquer jusqu'à la pointe des pieds, elle est parfaite en été et en demi-saison. Ce n'est pas pour rien si les podiums l'adorent ! De Céline à Roger Vivier en passant par Victoria Beckham, tous plébiscitent cette chaussure de souk. Mais pourquoi ? Parce qu'avec un simple jean ou une robe imprimée, elle reste cool ! Proclamée "must-have de l'année" en 2017 par le Vogue, elle devient un accessoire aussi indispensable et improbable que la banane. Personnellement, tout ce qui me donne l'opportunité de me croire au casting de Sex & The City 3 en mode princesse du désert me séduit. Alors vive les babouches !
CONTRE : Héloïse Famié-Galtier, journaliste beauté et société
Si je n'ai, foncièrement, rien contre la babouche, j'ai du mal à la trouver élégante, du moins pour moi. Je reconnais pourtant son pouvoir d'attraction qui vient de son côté casual et confort en toute circonstance. Ce qui me fait plus tiquer c'est certainement que les marques de luxe se réapproprient cette chaussure traditionnelle maghrébine pour en faire une pièce indispensable à un prix mirobolant. De la même manière que Louis Vuitton copie le sac Tati ou qu'Acne livrait sa version du sac en papier à 370€, le fait que des pièces qui s'adressent à une clientèle dite "populaire" pour devenir cool est un peu exaspérant. Et quant à parler de la babouche, n'y aurait-il pas un poil d'appropriation culturelle du côté des marques ? La question mérite d'être posée.