Chaque jour, ils sont entre 40 et 50 enfants à débarquer à la gare ferroviaire de New Delhi. Certains ont fui un foyer violent, beaucoup tentent de s'arracher à la pauvreté. Parfois, c'est à un mariage forcé qu'ils ont voulu échapper. Livrés à eux-mêmes dans la capitale indienne, ils échouent dans la rue, où des esclavagistes modernes les transforment parfois en mendiants, n'hésitant pas à les rendre aveugles ou manchots pour susciter plus de sympathie de la part des passants.

C'est à ces situations d'urgence que s'attaque l'ONG Salaam Baalak, qui détient plusieurs centres d'accueil à Delhi. Là, on tente de venir en aide à ces enfants et de les sortir de la rue. Pour leur troisième jour en Inde, c'est là que Kate Middleton et le prince William ont tenu à se rendre, mardi 12 avril. Maman de deux petits en bas âge, la duchesse de Cambridge a déjà évoqué à maintes reprises son engagement envers l'aide à l'enfance. Aux côtés des jeunes défavorisés de Delhi, la princesse s'est prêtée au jeu de l'atelier de dessin et a découvert, avec son époux, les règles du carrom, un jeu de table très répandu en Asie.

"Ces enfants ont droit à une enfance"

Multipliant les tenues depuis son arrivée en Inde, dimanche dernier, Kate Middleton a cette fois opté pour une robe longue et colorée de la marque Glamorous. Un look loin d'être fastueux puisqu'il ne coûte que 50 livres (62 euros). On est loin de sa robe turquoise portée quelques heures plus tard pour son déjeuner avec le Premier ministre indien, évaluée à 1 000 euros.

Aux côtés de ces enfants qui reçoivent nourriture et cours d'éducation au sein de ce centre, elle a écouté le plaidoyer de Sajoy Roy, le directeur, qui leur a demandé de "transmettre le message". "Les gens les considèrent comme des vagabonds, des mendiants, des voleurs, mais ce ne sont que des enfants. Ils ont droit à une éducation, à un futur, à une vie. Ils ont droit à une enfance." Malheureusement, dans cette région-ci du monde, cela demeure un privilège pour des milliers d'enfants.