
Plurielle et équivoque, la rentrée réserve son lot de surprises olfactives. Millésimés 2016, inattendus, intrépides : neuf flacons qui font toute la différence, et auxquels on ne peut résister.
Le mythique revisité : L'Eau n°5 de Chanel
Avec Lily Rose Depp pour délicate égérie, l'iconique jus de Chanel se réinvente. Vent de fraîcheur sur le flacon préféré de Marilyn Monroe : il associe désormais le clinquant et le précieux, le jersey et la fourrure, les fleurs et les aldéhydes pour une nouvelle essence tout en contraste.

L'insensé : Mille feux de Louis Vuitton
Quintessence parmi les 7 parfums lancés cette rentrée par la marque au monogramme, lesquels font déjà beaucoup parler d'eux : une essence qui mêle le cuir au parfum de la framboise, d'une sensualité sauvage et vivifiante. Véritable boîte de Pandore, un jeu de miroirs inédit entre masculin et féminin.

Le mystère encapsulé : le Parfum de Byredo
Il n'a pas de nom : pour célébrer l'anniversaire du label, le parfumeur Ben Gorham a imaginé un sillage aux multiples facettes, presque schizophrène, où épices et fruits se confrontent dans un bel équilibre, et qui saura séduire bon nombre de femmes.

Le très girly : Miss Dior de Dior
La cascade de fraîcheur de la saison : version "Absolutely blooming" de ce classique de la maison Dior, revisité de manière gourmande et élégante. L'essence imaginée par François Demachy est une envolée florale qui brille par sa modernité.

L'intensité faite jus : My Burberry Black de Burberry
Directement inspiré du trench coat de la marque, un parfum à vivre comme une signature. Imaginé par le directeur de la création Christopher Bailey, une fragrance fleurie de notes de rose et de jasmin qui revêt déjà des allures de must have. Futur classique ?

Infiniment parisiens : Petit Matin et Grand Soir de Maison Francis Kurkdjian
24 heures chrono : l'essence d'une ville par un de ceux qui la signent, retranscrite ici en deux moments totémiques. L'aube lumineuse et fleurie d'une part ; la sensualité de la nuit, capiteuse de promesses de l'autre côté du spectre. Francis Kurkdjian met Paris en bouteille avec ce duo de parfums, quelque part entre ellipse temporelle et passante du sans-souci.

L'effronté : Kenzo World de Kenzo
Juvénile, vibrante, précédée par un film publicitaire très remarqué où la pétulante Margaret Qualley sort délibérément des clous, une eau ronde, spirituelle entre bonbon et melon mais qui ne vire jamais mièvre, également imaginée par le parfumeur Francis Kurkdjian... Loin des idées reçues, un splash qui prend l'époque à contre-sens. Ou comment se distinguer habilement.

Le poétique : Dahlia Divin de Givenchy
Dans son écrin aux allures de boîte à musique, il joue les fragrances haute couture. Raffiné, solaire, il s'habille de fils d'or et de lumière. Au coeur, il brille par sa chaleur et sa fougue. Une évidence olfactive.

Le plus décalé : Hyperbole de Courrèges
Extraterrestre mais pas alien, quelque chose de transgalactique : le dernier-né des jus de Courrèges place tout de suite son public en orbite. Fidèle aux codes de la maison, une évocation entre passé, présent et futur : épopée fantastique dans un flacon intersidéral, jus couleur rouge AC (pour André Courrèges). Dans le fond ? Un poivre blanc qui interpelle, travaillé en facettes, associé à un accord tabac/patchouli. Disponible à partir du 15 octobre, un vrai "Cosmic Trip" !

Claire Stevens & Pauline Arnal