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Hyères 2013 : Conversation avec Jean-Pierre Blanc sur l'évolution du festival

Festival d'Hyères : Conversation à propos de son évolution avec Jean Pierre Blanc, fondateur et directeur Général du Festival

Les deux présidents des jurys photo et mode sont deux anciens lauréats du Festival d'Hyères, font-ils de cette 28 édition un moment particulier ?
Avoir invité deux anciens lauréats à présider les jurys et que cela paraisse naturel à tout le monde donne forcément un effet de boucle bouclée. Je pense que l'on est à un tournant de notre histoire, cela représente pour moi un moment particulier, une image de la maturité et de l'avancement du Festival.

Comment s'est fait ce choix ?
C'est un concours de circonstances qui est devenu une évidence et j'aime quand cela fonctionne ainsi dans la vie et dans le travail. Un concours de circonstances qui a fait que les 80 ans de Lacoste arrivant avec le projet de livre de photos de Charles Fréger, édité par Steidl , Felipe Oliveira Baptista D.A. de Lacoste m'a demandé si j'étais d'accord à pour exposer les photographies de Charles pendant le Festival. J'ai répondu par l'affirmative et poursuivi ma pensée : "on pourrait s'amuser à faire de vous deux les présidents des jurys photo et mode". Cela s'est imposé naturellement au cours d'une soirée. Je ne l'avais pas décidé auparavant.

Pendant la nuit des Musée, le 17 Mai, nous ferons une signature du livre de photos de Charles Fréger pour Lacoste.

Quel souvenir personnel te reste-t-il d'Andrée Putman membre du conseil d'administration de la Villa Noailles, disparue cette année ?
Le dernier moment vécu avec elle, au cours d'un dîner sur la terrasse du Provençal et, malheureusement pour moi, c'est la seule chose que j'ai vraiment organisée avec elle . Nous faisions une conférence le lendemain, pour la première édition de Design Parade, et Andrée avait accepté de venir parler de son travail. Je regrette de ne pas avoir pris le temps de profiter plus d'elle. Son acceptation de participer au conseil d'administration fut pour moi quelque chose d'important.

Où en est le projet d'atelier de prototypage de l'architecte Patrick Bouchain ?
Ce projet fait partie des tournants qui vont encore faire grandir et évoluer le festival. Les créateurs auront à leur disposition un atelier de fabrication sur place, un peu comme j'ai pu en voir dans les locaux de Felipe Oliveira Baptista ou de Jean Colonna. Un atelier interne de prototypage pour tester les modèles, ça change la vie. Pour quelqu'un qui vient préparer une collection à la villa, s'il peut y dormir au cours d'une résidence, et profiter d'un atelier tout proche, cela devient un tout autre projet . On ne sera plus dans un endroit où l'on montre uniquement les choses , mais dans un lieu où on les fabrique et pour ensuite les montrer.

Quel est le nom de la maison où vont se faire ces ateliers ?
La Villa Noailles s'appelle a l'origine château Saint Bernard , du nom d'un ancien couvent sur lequel Mallet Stevens a construit la maison et, juste a côté, se trouvent les ruines de la plus ancienne église de la ville, Saint Pierre de l'Almanare, c'est l'endroit qu'avait choisi Tony Gandarillas, l'ami de Marie Laure de Noailles, , pour construire une maison de villégiature appelée château Saint Pierre. Pour les hyérois ces lieux ont pris le nom de leurs habitants : Noailles et Gandarillas, alors qu'elles s'appellent en réalité : château Saint Bernard et château Saint Pierre .

Quand sera-t-il fonctionnel ?
Nous sommes encore dans des phases administratives. Après avoir obtenu les financements d'une première tranche représentant le quart d'un budget global de 880 000 euros, nous nous apprêtons à déposer le permis de construire et à commencer les travaux après l'été. Patrick Bouchain aime utiliser des techniques et matériaux locaux. Il a repéré que nous étions le plus gros producteurs de canne de Provence et rencontré un jeune designer Antoine Boudin, qui grâce à une bourse Agora du ministère de la culture, travaille ici, sur la canne de Provence. (Il crée des meubles à partir de ce matériau et étudie une manière d'utiliser les déchets pour faire des matériaux composites servant à la fabrication de meubles).

Désireux d' utiliser ces techniques et ces savoirs Patrick Bouchain a donc fait le projet d'un toit en canne de Provence .

Penses-tu que les lauréats du festival ont plus de facilité qu'auparavant à s'insérer dans le circuit professionnel ?
Les rencontre internationales du textile et de la mode qui en sont à leur 12eme édition font participer les PDG des grandes maisons qui sont présents a Hyères. Cela a un vrai impact .

Les lauréats parviennent à s'installer plus facilement qu'auparavant dans un circuit professionnel, au sens large. Quand tu fais Hyères c'est une clé pour ouvrir des tas de portes beaucoup plus facilement. Si, par exemple, tu veux exposer dans un show room après avoir fait Hyères, ce sera plus facile, comme ce sera plus aisé d'obtenir un rendez- vous avec le DRH d'une grande maison. Le porteur d'un projet bénéficiera d'une meilleure attention. Nous avons réussi aussi a développer avec Laure Gandon qui s'occupe de l'accueil des stylistes pendant le festival, une écoute de ces jeunes stylistes tout le reste de l'année.. C'est empirique, nous n 'avons pas une organisation systématique de soutien à tous ceux qui sont passés par chez nous, mais s'ils nous sollicitent, on essaie, dans la mesure du possible de répondre précisément.

Cette année, on a ouvert dans cette optique le réseau des "Formers" en invitant 5 anciens dont les collections sont très intéressantes mais pas suffisamment visibles internationalement, Nous leur leur offrons la possibilité de revenir s'ils le souhaitent, qu'ils aient gagné des prix ou non, pour montrer leur collection, renouer des contacts avec les gens qui les auraient vu il y a deux, trois ou quatre ans .

Propos recueillis par Paquita Paquin

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