
En 1965, l'été résonne d'un air devenu un tube, "Capri, c'est fini". Son interprète, le jeune Hervé Vilard, devient une star à tout juste 20 ans. Cinquante ans après, qu'est devenu cette star des années 60 ?
En 1965, le public découvre le jeune Hervé Vilard, René de son vrai prénom. À tout juste 20 ans, le chanteur tient là le tube de sa carrière. Mais pas le dernier. Car si depuis, l'artiste est un peu tombé dans l'oubli, il a tout de même vendu pas moins de 40 millions d'albums au cours de sa carrière.
Né à Paris d'une mère vendeuse de violettes qui enchaînait les petits boulots, René Vilard n'a jamais connu son père, un Don Juan resté dans l'anonymat. Séparé de sa mère et conduit à l'orphelinat, le futur chanteur multiplie les fugues et les familles d'adoption. Une enfance difficile qui l'aura marqué à jamais.
Après quelques années passées dans le Berry, le jeune homme remonte à Paris avec un objectif, devenir chanteur. Il écrit alors "Capri, c'est fini", un titre qui deviendra un tube, inspiré des chansons d'amour de l'époque. On est alors en 1965 et la carrière d'Hervé Vilard est lancée. Comme Michèle Torr (qui s'est récemment confiée dans "La Parenthèse inattendue") et Christophe, il devient une star.
En 1967, il parle de son homosexualité, devenant le premier artiste français à faire son coming-out public. L'ami de Dalida signera aussi d'autres tubes, comme "Reviens" ou "Nous", chanté les poèmes de Marguerite Duras et de Jacques Prévert, et couché sa vie sur papier en 2006 dans "L'Âme seule".
À 67 ans, le chanteur se fait discret dans les pages de magazines et n'a pas sorti de nouvel album depuis 2004. Ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il ait quitté la scène. En tournée avec "Âge tendre et têtes de bois" aux côtés de Sheila (une star pleine de secrets) ou en solo, Hervé Vilard se produit toujours en concert. Histoire qu'on puisse fredonner avec lui quelques strophes de "Capri, c'est fini. Et dire que c'était la ville de mon premier amour..."