La mode, enfin représentante de la diversité ? Les chiffres d'une étude sur les collections automne 2018 permettent de voir une vraie prise de conscience.
L'électrochoc dont avait besoin l'industrie de la mode s'est-il enfin produit ? Dans une société où la parole se libère enfin sur la condition des minorités et où militants et campagnes s'organisent pour ne plus rien laisser passer, la mode semble avoir compris le besoin d'inclusivité. Adieu casting de jeunes filles maigrissimes à la peau toujours plus blanche. La Fashion Week de New York s'est une nouvelle fois illustrée en avant-garde d'une semaine de la mode plus diversifiée.
Plus de mannequins de couleurs et non-binaires
Chaque saison, le site The FashionSpot étudie la diversité sur les podiums et les campagnes de pub. Pour les collections de l'automne 2018 de New York, les chiffres sont plus qu'encourageants. Avec près de 37,3% de mannequins de couleur, cette fashion week fait mieux que la saison passée (36,9%). La présence de 33 mannequins transgenres ou non-binaires (deux de plus que l'an passé) est à noter. Les mannequins plus âgés ou plus-size sont eux moins représentés que l'an passé mais restent présents.
De telles données laissent à penser que, cette saison encore, la Fashion Week new-yorkaise s'imposera comme la meilleure représentante de la diversité face à ses trois concurrentes : Paris, Londres et Milan. Réaction à une Amérique de Trump où, plus que jamais, les minorités sont menacées ? Possible. Mais la prise de conscience a traversé les océans. Les armées de mannequins identiques ne sont plus et l'individualité est célébrée. Le chemin est encore long mais le vent du changement souffle. Enfin !
Clément Laré
