Elle qui fuit les plateaux de télé et les interviews, elle a brillé comme personne sur le grand écran. Le cinéma de Truffaut, Resnais ou Costa-Gavras l'a mis à l'honneur, offrant son teint d'albâtre et sa chevelure ténébreuse à l'image. Fanny Ardant, une icône du 7e art comme hors du temps.

Originaire d'une ancienne famille limousine, Fanny Ardant voyage beaucoup durant sa jeunesse, le fait d'un père officier de cavalerie amené à travailler aux quatre coins du monde. C'est peut-être de là que vient son accent si particulier, cette vois suave et caressante venue de nulle part. Elle débute le théâtre à 20 ans passés, récitant Corneille, Racine ou Paul Claudel.

Puis, c'est le cinéma qui lui ouvre les portes, petit à petit. Remarquée en 1976 dans le film "Marie-poupée", elle séduit François Truffaut dans tous les sens du terme. L'homme lui offre le rôle principal de "La Femme d'à côté" et de "Vivement dimanche !", avant d'en faire sa compagne.

Rapidement, les réalisateurs s'arrachent cette belle brune à la taille de guêpe. Alain Resnais ("La vie est un roman"), Costa-Gavras ("Conseil de famille") ou encore Sydney Pollack ("Sabrina") la font tourner.

Finalement, c'est avec la comédie "Pédale douce", sortie en 1996 que Fanny Ardant atteint la consécration, elle qui reçoit le César de la meilleure actrice. Plus tard, elle donne la réplique à Catherine Deneuve (autre icône du cinéma français) et Ludivine Sagnier dans "Huit Femmes" de François Ozon, avant de passer pour la première fois derrière la caméra avec "Cendres et Sang", en 2009.

En janvier 2014, elle récidive avec "Cadences obstinées", son second long-métrage. Au total, Fanny Ardant, c'est près de 60 films, une vingtaine de pièces de théâtre et autant de téléfilms. Et toujours le même appétit pour le jeu.

Une leçon de longévité à retrouver en images.