
Vivre en 2019, ça a du bon. Surtout lorsqu'on voit une société comme Mattel prendre le tournant de l'inclusivité. La preuve avec l'ajout de nouvelles Barbies qui entendent représenter de plus en plus de filles, et cela afin qu'un maximum d'entre elles puissent s'identifier. Une initiative très positive.
Il est fini le temps de la Barbie aux mensurations irréalistes qui imposaient une image inatteignable et dangereuse du corps féminin aux petites filles. Depuis plusieurs années, la société américaine Mattel a ainsi décidé de vivre avec son temps et de faire évoluer sa célèbre poupée. Et à voir les nouveaux modèles de la collection "Barbie Fashionista", la marque continue son avancée et pour le mieux.
Une Barbie en chaise roulante
Si la mode - grâce au mouvement body positive - a fait de femmes handicapées des icônes et des égéries, c'est au tour de Barbie de leur rendre honneur et de les représenter. Car parmi les nouveaux modèles de la célèbre poupée - qui sortiront à l'automne 2019 - se dévoilent une Barbie en fauteuil roulant mais aussi une Barbie avec une jambe prosthétique. Des particularités physiques qu'il était temps de représenter, autant pour faire cesser l'invisibilisation des personnes en situation de handicap que pour permettre à de petites et jeunes filles de s'identifier à la poupée avec laquelle elles jouent.
"Au fil des ans, la ligne Barbie Fashionista a évolué pour refléter davantage le monde que les filles voient autour d'elles. Nous sommes ravis d'élargir notre gamme avec les poupées les plus diverses et les plus inclusives au monde", peut-on lire sur le compte Instagram officiel de Barbie.
Il en vrai qu'en 2019, la gamme de la célèbre poupée américaine s'est enrichie, autant du côté des métiers exercés par Barbie que dans les cultures représentées mais aussi dans les silhouettes et les morphologies. Une diversité qui fait plaisir à voir.
L'inclusivité, une notion clé
Les évolutions ne s'arrêtent certainement pas à la poupée Barbie. D'autres marques, certaines indépendantes, apportent de l'inclusivité dans le paysage. C'est le cas de "Sibahle", cette poupée noire créée par deux entrepreneuses sud-africaines, Caroline Hlahla et Khulile Vilakazi-Ofosu. Une démarche à l'intention des fillettes d'Afrique du Sud afin que celles-ci puissent se sentir fières de leur couleur de peau et "associer la beauté à leur propre image".
Elles confient dans une interview donnée à France Info : "On a bien fait attention à ce que la texture des cheveux soit aussi proche que possible de celle des cheveux afros". Les détails sont, en effet, important à l'heure où les cheveux crépus sont loin d'être "normalisés", n'entrant pas dans les critères des fameux canons de beauté aujourd'hui farouchement combattus. La poupée "Sibahle" se dévoile aussi avec des taches blanches sur la peau dû à un vitiligo. Il était temps.
Mais si en termes de création les choses évoluent, en termes de représentation, force est de constater que les catalogues de jouets restent encore et toujours très genrés. Un détail qui paraît franchement arriéré en 2019 mais pour lequel il va encore falloir batailler.