
Idris Elba a fait les belles heures de nos soirées télé. Dans la douleur et la noirceur. Acteur anglais que l'on a découvert en 2004 dans la première saison de "The Wire", drama de David Simon diffusé sur HBO, Idris n'est jamais aussi lumineux que dans les rôles d'anti-héros borderline et sombre.
Un goût pour les personnages complexes qui, même après la fin de la série en 2008 où il incarnait un trafiquant de drogues insaisissable, poursuit l'acteur qui troque en 2010 le costume de Russell "Stringer" Bell pour celui de John Luther, flic de la police de Londres dépressif au bout du rouleau. Un rôle qui a permis à Idris Elba de remporter cette année le Golden Globes du meilleur acteur dans une série et de se faire une place à Hollywood, qui se contente pour le moment de le débaucher pour des second rôles un peu ras les pâquerettes.
Une donne sur le point de changer pour l'anglais qui peut désormais légitimement prétendre à des personnages plus conséquents que ses apparitions dans le nouveau film de Ridley Scott "Prometheus", "Thor" ou "Ghost Rider 2" ou à des premiers rôles dans des films qui ne passent pas directement par la case VHS. La suite logique qui ne fait aucun doute pour un acteur qui, comme son compatriote Hugh Laurie, aura su faire du petit écran sa grande cour de récréation.