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Chloë Sevigny, pure icône de mode

Après trois sans-faute sur le tapis rouge du Festival de Cannes 2016, le sens du style de Chloë Sevigny n'est plus à prouver. Chouchoute incontestée de Chanel, l'actrice combine le statut d'icône new-yorkaise des nineties et d'égérie de marques de luxe. Décryptage d'un ADN mode à part.

En fin d'année 2015, Chloë Sevigny faisait un come-back remarqué pour la saison 5 de la série de Ryan Murphy, "American Horror Story". Mais c'est sur le Festival de Cannes 2016 que l'actrice frappe encore plus fort, avec trois tenues Chanel qui font leur effet sur le tapis rouge : un choix tout sauf anodin qui achève de souligner le talent fashion de cette icône que les marques continuent de s'arracher malgré le temps qui passe.

L'icône underground devenue ambassadrice de luxe

Quinze ans déjà que Chloë Sevigny a le statut d'égérie. Un rôle qu'elle honorait encore lorsqu'elle prêtait son "cool" à la campagne Jimmy Choo et sa collection printemps-été 2016. Preuve que, loin d'être passée de mode, la blonde de 41 ans est toujours la coqueluche des marques. Au Festival de Cannes 2016, c'est la marque aux deux C qu'elle met à l'honneur à trois reprises, y ajoutant toute sa singularité.

Elle est baignée dès l'adolescence dans un univers underground alors qu'elle fréquente skateurs et autres artistes indé. Une influence qui s'infiltre dans son style, se faisant ovni de la mode sans jamais faire un fashion faux pas. Jamais esclave, toujours précurseur, Chloë ne dompte pas les tendances mais les devance. Le style Sevigny c'est aussi l'allégeance au preppy. Plus que l'audace, c'est l'excentricité qui fait sa signature. Véritable caméléon de la mode, elle mixe le style intello au punk, le rock au bucolique, refusant catégoriquement de rentrer dans une case.

Icône subversive, elle crée la polémique en 2003 lorsqu'elle tourne une scène scandaleuse avec Vincent Gallo pour le film "The Brown Bunny". Auparavant, elle s'est successivement fait remarquer au castings des films de Larry Clark, d'Harmony Korine ou de Lars von Trier – soit la crème du cinéma indépendant ascendant "parfum de soufre". Son rôle de girlfriend d'une héroïne transgenre aux côtés d'Hillary Swank dans "Boys Don"t Cry" lui vaudra également de se faire positivement remarquer par la critique, en même temps que par le ghota fashion : son image borderline fascine plus qu'elle n'effraie les marques. Avec son allure de new-yorkaise hype auquel elle rajoute une nonchalance naturelle, l'actrice est de ces figures atypiques dont l'étoffe d'égérie intemporelle fait forcément parler d'elle. y compris sur le long terme.

H. F-G

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