Charlotte Le Bon, ex-miss Météo de Canal+ a signé un retour remarqué dans le clip de Yanis (ex-Sliimy) où elle évolue sous hypnose, et sans trucages. Une expérience qu'elle a décidé de partager.

Pouvez-vous nous raconter l'histoire de ce clip ?

L'idée et le concept viennent de Yanis lui-même et de Raphaël Cioffi, grand ami auteur et actuellement manager de Yanis. Ce sont eux qui m'ont proposé de participer au projet de "Hypnotized". J'étais un peu craintive au départ puisque j'avais gardé un souvenir peu agréable de ma dernière expérience d'hypnose. Avant le tournage, j'ai rencontré Julian, l'hypnotiseur, qui m'a mise en confiance avec lui et sa démarche. Cette rencontre était primordiale pour demeurer disponible physiquement et mentalement. Cette étape passée, tout s'est très bien déroulé. Lors du tournage, Julian a travaillé avec nous individuellement pour ensuite nous faire danser tous ensemble. L'ambiance était très relâchée et réconfortante et le tournage a duré environ 10 heures, préparation mentale et pauses incluses.

Est-ce votre première apparition dans un clip ?

Oui, c'est ma première apparition dans un clip. Et j'espère que ce n'est pas la dernière ! Il n'y a, selon moi, rien de plus fort que de mêler sons et images en mouvement. Surtout sur un titre aussi planant que "Hypnotized".

Avez-vous vraiment été hypnotisée ou est-ce une simulation d'hypnose ?

''Every single dance move in this video happened under hypnosis'' : c'est la vérité. Ce n'est pas "Blair Witch Projet 4" !

Que vous a procuré cette expérience ?

C'est très personnel. Chacun vit l'hypnose à sa façon. Je crois qu'on a tendance à croire que c'est un truc très mystique et quasi irrationnel, alors que non. Tout le monde a la capacité d'être sous hypnose. Nous restons "conscients" de tout. L'hypnotiseur n'est pas là pour nous contrôler, il est là pour nous permettre d'atteindre un niveau de relaxation et c'est nous, ensuite, qui décidons, ou pas, de lâcher prise. Le degré d'hypnose est uniquement proportionnel au degré de disponibilité mentale de l'hypnotisé. Dans ce cas-ci, sur la musique, c'est le corps qui prend le relais sur la tête.

Êtes-vous prête à recommencer (ou essayer) l'hypnose ?

C'était à la fois libérateur et épuisant car le corps a une mémoire sensorielle. Lors de la danse sous hypnose, il exprime, un peu à notre insu, des choses enfouies dans notre inconscient. Ça décrasse et ce n'est pas dégueulasse !

Qu'avez-vous pensé quand vous avez vu les images ?

J'ai trouvé que les images se mariaient parfaitement avec l'univers musical de Yanis. Ludovic Zuili et son équipe ont fait un magnifique travail au niveau des lumières et des jeux de caméras. Le rendu est beau, intime, pur et pas du tout prétentieux. En ce qui me concerne, je trouve que je danse comme une femme des cavernes.

Que pensez-vous de Yanis ?

Je connaissais Yanis avant même d'arriver sur Canal et à chaque fois que je l'ai vu sur scène, ça m'a semblé une évidence. Il est né pour briller et faire ce métier. C'est un artiste humble et précieux qui cherche avant tout à être fidèle à sa propre démarche avant de plaire aux autres, mais en faisant tout avec de monstrueuses quantités d'amour. Je suis complètement fan de lui et de son art.

Aimez-vous danser ? Êtes-vous plutôt à l'aise avec votre corps quand vous dansez en général ?

J'adore. Je ne me considère pas du tout douée en la matière mais j'adore. Et je ne le prends surtout jamais au sérieux. Il n'y a rien de plus rédhibitoire que des filles ou des mecs qui dansent en boîte avec des visages sérieux. Je trouve ça complètement nul.

À qui recommandez-vous l'hypnose ?

À tous ceux qui en ont envie. Autrement, ça ne sert à rien.

Par Léa Trichter Pariente