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Cannes 2013 : Sofia Coppola, la realisatrice de The Bling Ring repond a nos questions

Elle ne fait pas partie du star system, pourtant elle est l'une des réalisatrices les plus reconnues de sa génération. Pour ne pas dire LA réalisatrice la plus adulée. Sofia Coppola nous a rencontrés à Cannes à l'occasion de la sortie de "The Bling Ring" qui fait l'ouverture ce soir d'"Un Certain Regard". Au côté de son casting de folie que nous avons également interviewé, elle reste souriante, accrochée à son téléphone qu'elle avoue avoir du mal à quitter et revient sur sa carrière.

Comment avez-vous découvert le gang du Bling Ring ? Avez-vous immédiatement voulu en faire un film ?

Je les avais vus dans les news et j'ai découvert ces teenagers hors du commun. Et puis Vanity Fair a fait un gros sujet sur eux, plus fouillé, plus centré sur les jeunes, vraiment intéressant. J'ai tout de suite été fascinée par cette histoire, vraiment dingue et je me suis dit qu'un jour j'en ferai peut-être un film. J'ai rencontré la journaliste qui a fait l'article, qui m'a donné ses détails et m'a un peu guidée pour mieux les cerner. Pour moi ça a été un challenge d'en faire un film, c'est la première fois que j'en réalise un autour d'un fait divers. Mais ça a été un challenge amusant, c'est le moins que l'on puisse dire !

Vous avez rencontré des jeunes du gang, le vrai ?

J'ai rencontré deux de ces jeunes, afin d'en parler car ça ne les gênait pas du tout au contraire. Par contre aucun des acteurs n'a rencontré les jeunes du gang.

La plupart de vos films tournent autour de l'adolescence, de "Virgin Suicides" en passant par "Somewhere" avec Elle Fanning et maintenant "The Bling Ring". Pourquoi l'adolescence semble être un sujet aussi important pour vous ?

C'est vrai que j'aime bien les teenagers, les teen movies. J'aime diriger les acteurs assez jeunes, je pense que c'est une période de la vie vraiment importante et très intéressante. C'est un moment de sa vie où on change beaucoup, on découvre qui l'on est vraiment. C'est une grosse période de changement forcément intéressante dans un film.

Un autre aspect que l'on retrouve également dans vos films est le show business : dans "Lost in Translation", "Marie Antoinette" ou encore "Somewhere", les stars s'épanouissent avec de simples inconnus. A l'inverse dans "The Bling Ring", les jeunes nobodies veulent s'accomplir en entrant dans la vie de leurs stars favorites. Pensez-vous que la célébrité est un fléau auquel les gens veulent accéder coûte que coûte ?

Le concept de star semble être entré dans la culture aujourd'hui, on le voit justement dans "Somewhere" en plein coeur du Château Marmont. C'est vrai que beaucoup de gens rêvent de devenir célèbre, pour parler de leur histoire peut-être ou simplement pour être reconnu. Mais finalement ça fait partie de la culture aujourd'hui, parler de la star et de son intimité. Les jeunes de Bling Ring fantasmaient sur ce côté showbiz, sur cet aspect paillette que l'on voit partout.

Emma Watson a commencé dans le milieu du show business très jeune, elle en est même victime puisque sa vie est exposée partout. Pourquoi avoir choisi une grande star au milieu des petits nouveaux ?

Je voulais des acteurs jeunes, nouveaux, assez frais. Et puis j'ai rencontré Emma qui est vraiment une perle, très intelligente etc. Du coup j'ai vraiment voulu la transformer, la voir dans un rôle qui ne lui a jamais encore été donné. C'était donc intéressant ce mélange, entre la star qui a un rôle complètement inédit et ceux qu'on avait encore ou presque jamais vu.

"Somewhere" a été un film intimiste où vous avez ajouté des brides de votre vie privée, des souvenirs. Avez-vous fait la même chose avec "The Bling Ring", qui se passe aussi dans le milieu de la jet set ?

C'est vrai que là aussi ça a été quelque chose d'assez personnel, j'essayais de me souvenir comment j'étais moi-même à leur âge, comment j'aurai réagi. C'est un âge intense la fin de l'adolescence. J'ai donc tout fait pour me souvenir comment j'étais à leur âge ça a été vraiment intéressant du coup. (ndlr : elle se retourne et regarde vers la baie vitrée) Oh mon dieu mais c'est la tempête dehors ! Il pleut d'un seul coup, on était sur la terrasse il y a encore deux minutes !

Quand vos films sortent, on ne parle pas que du film en lui-même mais aussi de vos bandes-originales, vos musiques très recherchées. Où allez-vous les piocher ?

Quand j'ai commencé à écrire "The Bling Ring", comme pour les autres films, j'avais des musiques qui me venaient en tête et je les notais pour voir si elles pouvaient aller. Il y a aussi des musiques qui arrivent au fur et à mesure, quand on est avec les acteurs, qu'on découvre ce qu'ils écoutent ou quand on va dans un club pour préparer une scène, on entend une musique et on se dit que c'est parfait. C'est vraiment quelque chose que j'adore de chercher les musiques de mes films, je m'amuse toujours beaucoup avec ça.

"The Bling Ring", présenté ce soir en ouverture d'un Certain Regard.

Propos recueillis par Aurélia Baranes.

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