Hier soir, Brigitte Bardot était la grande vedette d'une soirée évènement sur France 2. Pour Laurent Delahousse - le Frédéric Lopez de l'info (usant du même regard profond pour que ses invités se livrent) - l'ancienne actrice a accepté d'apparaître à l'écran dans "Un jour, une histoire", mais à ses conditions seulement.

On pourrait croire que c'est un dégoût général qui a poussé l'icône à se réfugier à la Madrague et à refuser toutes les interviews. Mais l'origine de son horreur pour les médias date d'un soir particulier, celui où elle a accepté l'invitation de Marc-Olivier Fogiel. C'était en 2003 dans "On ne peut pas plaire à tout le monde" sur France 3.

Ce jour-là, l'animateur (bientôt de retour sur la chaîne) consacrait une soirée spéciale à B.B. Si du propre aveu de cette amoureuse des animaux, la première partie a été "magique", la suite lui a laissé un goût amer.

Encore aujourd'hui, interviewée par TV Mag, Brigitte Bardot ne s'en est pas remise : "J'ai été écoeurée à tout jamais", explique-t-elle. Mais qu'a-t-il bien pu se passer pour que depuis, l'actrice du "Mépris" éprouve une telle aversion pour les plateaux télé ?

Ce que ne dit pas Brigitte Bardot, c'est pourquoi l'ambiance du talk-show a soudain changée. Après avoir rendu hommage (au moyen de nombreuses stars invitées) à B.B., Marc-Olivier Fogiel évoque dans la deuxième partie de l'émission "Un cri dans le silence", le livre signé de l'actrice. Un véritable brûlot dont elle n'avait pas souhaité évoquer la sortie (en mai 2003).

Brigitte Bardot y dévoile ses états d'âme et donne son avis sur la société française. Elle y attaque tout de go les homosexuels ("Ils veulent des droits ? On se demande bien pourquoi."), y livre des propos racistes et en profite pour traiter Roselyne Bachelot de "cachalot" ("Ce serait stupide qu'elle m'attaque en justice pour ça"), en ajoutant que les femmes n'ont pas leur place au pouvoir.

Un livre que Marc-Olivier Fogiel ne manque pas de qualifier "d'abject". Et alors qu'il souhaite la voir répondre à ses questions, Brigitte Bardot se contente de se poser en victime, parlant après-coup d'un "coup de poignard", alors même que le livre sortira quelques temps plus tard en librairie.

Un journaliste qui fait vraiment son travail et qui pousse l'icône dans ses retranchements, le tout a donné une facette nettement moins glamour de la star...