De touristes allemands en goguette à fashionistas lookées, il n'y a qu'un pas à franchir... en Birkenstock. La vénérable sandale allemande a réussi - depuis une réappropriation par la marque Céline en 2012 - à balayer tout l'imaginaire populaire qui l'entourait pour se retrouver aux pieds des filles stylées, s'accompagnant évidemment d'un joli impact sur leur chiffre d'affaires.

Mais la coolitude de la marque vient encore plus d'augmenter depuis que l'on a appris que les dirigeants de cette dernière avaient refusé une collaboration avec le très hype label Supreme, geste aussi dingue que fort. Une information révélée par Oliver Reichert, directeur général de Birkenstock, dans un papier exclusif du magazine The Cut.

Birkenstock refuse Supreme : un geste fort

Supreme, c'est le label new-yorkais synonyme de "hype". La marque de streetswear a réussi l'exploit de créer un véritable culte autour d'elle, réussissant désormais à vendre en un temps record des briques avec leur logo dessus. Devenu maître de la collaboration, les autres marques sautent sur l'occasion, de Vans à Nike jusqu'à la vénérable maison française Louis Vuitton.

Refuser Supreme est donc un geste fort de la part de Birkenstock, quand on sait l'engouement généré autour de leur produit. Reicher prend toutefois le contre-pied, n'hésitant pas à déclarer : "Il n'y a pas de bénéfice pour nous à part la prostitution, car c'est de la prostitution." Ambiance... Une collaboration avec Vetements aurait aussi été annulée pour des contraintes de production.

Entre une demande déjà énorme pour les usines de la marque allemande et une notoriété bien assise, Birkenstock préfère se concentrer sur la qualité de ses produits plutôt que de s'inscrire dans un gros buzz mode : et si c'était ça, le vrai cool ?

Clément Laré