Avec plus de deux cents films au compteur, Bernadette Lafont a été et restera la véritable "Fiancée du cinéma" français. L'égérie de la Nouvelle Vague s'est éteinte en juillet 2013, vingt-cinq ans après la mort de sa fille Pauline. Elle aura marqué les esprits avec ses rôles dans les films de François Truffaut, Claude Chabrol ou encore Jean Eustache. Véritable muse pour les hommes, Bernadette Lafont n'a pu vivre sans eux et eux sans elle...
Gérard Blain
Adolescente, Bernadette Lafont est passionnée de danse. Elle prend des cours à l'Opéra de Nîme, mais dingue de cinéma elle n'a que 17 ans quand elle rencontre et séduit l'acteur Gérad Blain. Fou amoureux, il la demande en mariage, ils se marient en 1956. Elle n'a alors que 18 ans. Le comédien emmène sa belle à Paris, il lui fait découvrir la capitale et la bande des "Cahiers du cinéma". Gérard Blain et Bernadette Lafont tourne ensuite dans le film "Les Mistons" de François Truffaut. La carrière de l'actrice est lancée.
Claude Chabrol
Après "Les Mistons", la Nouvelle Vague commence. Bernadette Lafont devient l'actrice fétiche des français. Elle enchaîne alors avec "Le beau Serge" du réalisateur Claude Chabrol. C'est le début d'un fructueuse collaboration entre les deux artistes. Bernadette Lafont tourne à sept reprises pour Claude Chabrol. Elle accepte même de se teindre en blonde dans "Les Bonnes Femmes". Une couleur de cheveux qu'on lui connaît bien.
Diourka Medveczky
Divorcée de Gérard Blain, le jour de ses 20 ans elle rencontre l'artiste hongrois Diourka Medveczky. Elle l'épouse en 1959. L'artiste fait d'elle sa muse. Folle amoureuse, elle décide de le suivre dans ses projets les plus fous. Elle tourne alors dans le dernier long métrage de son mari qui ne sera jamais distribué. Ensemble, ils ont trois enfants : Pauline, Elisabeth et David. Pauline décède d'une mort tragique lors d'une balade dans le maquis des Cévennes. "On me demande souvent comment j'ai tenu moralement. Mais j'avais mon autre fille et mon fils, dont la petite Anna est née un mois plus tard. La vie a repris le dessus. Ce qui m'a beaucoup aidée aussi, ce sont les ateliers cinéma à Nîmes, que j'avais commencés un mois avant la catastrophe. J'y ai rencontré des jeunes qui m'ont apporté beaucoup de chaleur", déclarait-elle avant sa mort en 2013 à L'express.
