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Arrête ton cinéma : des actrices au meilleur de leur forme !

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Dans "Arrête ton cinéma", Sylvie Testud court après son rêve, Josiane Balasko et Zabou Breitman sont impériales de drôlerie. Le film de Diane Kurys leur permet à toutes de s'en donner à coeur joie !

C'est dans l'enthousiasme que Sybille (Sylvie Testud) démarre l'écriture de son premier film, voici la base de l'histoire d'"Arrête ton cinéma !". Actrice reconnue, elle va passer pour la première fois de l'autre côté de la caméra. Tout semble lui sourire. Ses productrices Brigitte (Josiane Balasko) et Ingrid (Zabou Breitman) sont deux personnages loufoques mais attachants et Sybille se jette avec elles dans l'aventure, mettant de côté sa vie familiale. Mais, du choix improbable des actrices, aux réécritures successives du scénario, en passant par les refus des financiers, le rêve merveilleux va se transformer en cauchemar. Incorrigible optimiste, Sybille réalisera trop tard que ses productrices fantasques et totalement déjantées vont l'entraîner dans leur folie...

Une comédie critique sur le cinéma

"Arrête ton cinéma !", le nouveau film de Diane Kurys ("Diabolo Menthe", "La Baule-les-Pins") est tiré du livre de Sylvie Testud, "C'est le métier qui rentre". Si le roman a largement été remanié de l'aveu même des deux femmes, il n'en reste pas moins que ce long métrage est autant un film qui raconte une aventure extraordinaire – la genèse d'un projet aussi lourd qu'un long métrage – qu'un film sur le cinéma proprement dit avec de nombreuses scènes auxquelles le public n'a normalement jamais accès : le clap de fin de tournage, l'écriture d'un scénario, la recherche de financements, les relations avec ces hommes (ici, ces femmes) de l'ombre que sont les producteurs, etc...

Et tout n'est pas aussi rose ou idyllique que l'on veut bien le croire. Si, pour le spectateur, le cinéma est à la fois un art et un divertissement, pour ceux qui y travaillent, c'est bel et bien un métier, avec ses contraintes et ses problèmes. Dans le cas de Sybille, le trait est évidemment grossi pour accentuer le comique des situations, mais on est presque dans le cas d'un parcours du combattant pour la jeune réalisatrice qui en perd le sommeil et l'appétit, qui en oublie sa vie de famille et amicale, qui n'écoute plus les conseils de son agent pour réaliser son rêve ultime : faire son film. Pour cela, elle accepte compromis sur compromis, autant de changements qui font d'elle "une girouette" comme le souligne si justement Fred Testot qui joue le mari de Sybille. Seul son agent, le flegmatique François-Xavier Desmaison garde les pieds sur terre et essaie de raisonner son actrice, en vain. L'espoir est une drogue bien trop puissante pour l'abandonner aussi facilement. Et puis, si c'est son histoire que l'on suit, on peut légitimement se demander si les vraies héroïnes de "Arrête ton cinéma !" ne sont pas les productrices campées avec une jubilation non feinte par Josiane Balasko et Zabou Breitman complètement hystériques en professionnelles du cinéma méchantes, folles à lier et totalement affreuses

Alors oui, on est dans la comédie, mais ce long métrage peut aussi certainement se voir comme une critique à peine voilée d'un monde qui peut rendre fou. Et on peut être certain qu'autant la réalisatrice que l'actrice ont dû puiser dans leurs propres souvenirs et expériences pour écrire et filmer certaines scènes. Diane Kurys l'a d'ailleurs confié elle-même à l'issue de la projection : "tout n'est pas totalement réaliste mais toutes les situations qu'on y trouve sont possibles et peuvent exister..."

Le spectateur, lui, se laisse totalement happer par la quête de Sybille et souhaite vraiment qu'elle aille jusqu'au bout même s'il la voie s'enfoncer au fur et à mesure. Dans la construction, comme le Yin et le yang, cette empathie est contrebalancée la folie des productrices. Au final, le tout marche très bien et on rit franchement tout en découvrant un monde un peu fou où tout est grave, tout est une catastrophe. On comprend mieux, du coup, pourquoi certaines stars ont du mal à rester dans "la vraie vie".

Grégory Curot

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