Delon. Un patronyme qu'il a longtemps semblé porter comme un fardeau. Fils d'une icône du cinéma français, un temps plus connu pour ses ennuis avec la justice et ses conflits familiaux que sa filmographie, Anthony Delon a souvent donné dans le rapport de force. Sanguin, bagarreur, il a finalement réussi a trouvé la paix, à l'approche de la cinquantaine. C'est un acteur changé, apaisé, que Paris Match a rencontré.

Lui qu'on a récemment vu poser aux côtés de sa demi-soeur Anouchka à la Fête des Tuileries semble en avoir fini avec les coups de sang. "J'ai coupé la tête à mes démons. Je suis libéré aujourd'hui, plus heureux (...). Je me sens tout neuf, en paix. J'aurai bientôt 50 ans, je veux essayer de vivre chaque jour comme si c'était le dernier, avec le même plaisir et la même intensité."

De retour dans une série médicale

Longtemps resté absent des écrans, c'est au théâtre qu'Anthony est parti se ressourcer ces dernières années. "J'avais besoin de me remettre en question, d'évoluer, d'explorer de nouveaux espaces de jeu." A la rentrée, il fera son grand retour sur le petit écran dans une série diffusée sur TF1, "Interventions".

"Je joue un gynéco spécialisé en chirurgie infantile (...). Il est anticonformiste, ambivalent, sensible et dur à la fois (...). Il est haut en couleur et c'est ce qui le rend attachant." Produite par Gaumont, la série lui a tapé dans l'oeil par la qualité de son écriture et son univers médical où les cas évoqués sont tous vrais. Un nouveau défi pour l'homme, qui n'a pas peur de parler de lui et de ses ambivalences.

"Romantique pragmatique, calme et sanguin, candide et ténébreux... (...). Je suis assz macho, avec une part de féminité qui j'assume totalement. Toutes ces "contradictions" agacent les femmes car, du coup, elles ont du mal à me cerner, donc à me contrôler !"

Loup et Liv, les femmes de sa vie

Célibataire, Anthony Delon a déjà deux femmes dans sa vie, Loup (18 ans) et Liv (13 ans), ses filles. Lui qui a tant manqué de ses parents, enfant, est parvenu à être peur et en est fier. "Ce n'était pas gagné d'avance (...). Il me manquait certaines bases."

Malgré les divergences qu'il a avec son père, leurs rapports se sont améliorés. "Si mon père a besoin de moi, dans la seconde je suis là, et je sais que l'inverse est réciproque."

A Paris Match, il confie aussi sa relation compliquée avec Alyson, sa troisième fille - non désirée - née alors qu'il avait 20 ans. Et la façon dont elle l'a assigné en justice. "Je me suis senti trahi (...). Aujourd'hui, je lui ai pardonné. Je peux comprendre. Si elle m'appelle, je la verrai. Ma porte lui sera ouverte."

Apaisé, à vous l'a dit.