Spécialiste des sourcils, Anastasia Soare est l'experte qui s'occupe du regard d'Eva Longoria, de Kylie Jenner et de bien d'autres stars du moment... mais pas seulement ! Avec sa marque Anastasia Beverly Hills, la "reine du sourcil" (comme on aime l'appeler outre-Atlantique) a étendu en 20 ans son domaine d'expertise beauté jusqu'à devenir une vraie référence du maquillage. A la rentrée, elle débarque à Paris chez Sephora. Puretrend l'a rencontrée pour parler de cette ascension fulgurante, de l'American Way of Life et un peu de beauté, aussi.

Anastasia Beverly Hills est désormais une marque internationale, comment tout cela a débuté ?
J'ai inventé le maquillage des sourcils à mon arrivée dans les années 90 à une époque où ne s'en souciait ! Ce qui m'intéressait surtout, c'était le côté graphique... J'ai étudié l'art et la théorie des proportions sur les portraits de Leonard de Vinci, ça m'a toujours fascinée. Changer un sourcil sur un tableau, c'est changer l'expression du visage. J'ai compris ainsi toute l'importance de cette zone et de son maquillage. En dix ans, la marque s'est étendue pour devenir virale. Dans les années 2010, nous avons élargi la proposition en proposant des produits de contouring, puis des liquid lipsticks.

Votre succès se mesure sur Instagram (10 millions d'abonnés, ndlr). Quelle est l'importance de cet outil aujourd'hui d'après vous ?
Il est capital et d'ailleurs je remercie ma fille de m'avoir encouragée à m'y mettre ! Aujourd'hui, c'est notre communauté la plus importante. Nous appelons nos followers des "pro-sumers" (consommateurs professionnels) : en étant actifs sur Instagram, ils découvrent comment se maquiller sans avoir à prendre de cours avec des professionnels. Se sont eux aujourd'hui l'image de la marque à l'international. C'est comme ça que ça marche ! On voit une photo d'un lipstick utilisé et forcément on se dit : "je veux le même". Evidemment, Anastasia joue avec ce phénomène.

En 2016, le make up, c'est indispensable ?
C'st surtout une manière pour les femmes d'avoir confiance en elles, de manière démocratique. Dans les années 80, c'était réservé aux soirées mondaines alors qu'en 2016, c'est un geste du quotidien.

Kim Kardashian prône désormais le non-touring... qu'en pensez-vous ?
Elle ne peut pas dire ça, elle a été la première à l'utiliser (rires) ! Plus sérieusement, je ne pense pas qu'on en ait terminé avec le contouring. Il permet de corriger beaucoup de petits défauts complexants.

Quel est le meilleur conseil maquillage que vous pourriez donner ?
S'entraîner ! Avec de la pratique, on peut tout faire, même les make-up les plus complexes.

Propos recueillis par Pauline Arnal