Ce n'est pas la première fois qu'on vous en parle sur Puretrend : le "no bra", autrement dit le non port du soutien-gorge semble de plus en plus populaire. Entre son manque de confort, son potentiel risque pour la santé (jamais encore prouvé scientifiquement), sa symbolique (carcan du patriarcat vs empowerment avec sa forme conique), le soutif connaît des heures sombres.

Nombreuses sont celles à expliquer sur leurs blogs ou sur les réseaux sociaux pourquoi elles ont décidé de s'en passer. Chez les stars, c'est dans la rue comme sur les tapis rouges que le mouvement se voit. Emily Ratajkowski, Kendall Jenner, Gigi Hadid, Kim Kardashian, les exemples se multiplient. Dernièrement, c'est la chanteuse Miley Cyrus qui s'est saisi d'un micro sur le plateau du "Saturday Night Live" pour pousser la chansonnette (interprétant "Nothing Break Like a Heart") vêtue d'une veste argentée Gucci ouverte sur sa poitrine nue.

Aucun "nipplegate" à l'horizon, la veste étant restée bien en place tout le long du morceau. Reste que cette apparition prouve une fois encore combien le soutien-gorge semble facultatif. Après l'avoir montré à outrance, osant le soutif coloré qui se voit à travers les vêtements ou le soutien-gorge version bralette, voilà que la pièce de lingerie tant chérie (et culte) se fait remiser au placard. Pourquoi tant de haine - ou du moins de désamour ?

Certes, qui l'a déjà porté connaît son inconfort, en faisant parfois la version moderne du corset. A une époque où les langues se libèrent (#MeToo), reprendre possession de sa poitrine en la libérant de ce petit bout de tissu semble logique.

Mais ce serait oublier les progrès fait en la matière, avec des versions sans armatures et bien ajustées, qui enveloppent sans étouffer. La lingerie invisible apparaît comme un vrai progrès pour qui souhaite plus de confort sans totalement s'en défaire.

Alors, 2019 sonnera-t-elle le glas du soutien-gorge ? Certainement que non, la mode étant un éternel recommencement. Il y en aura toujours pour préférer son maintien protecteur (qui en auront besoin, aussi - on n'est pas toutes égales, selon la taille de bonnet). Sans oublier que la vue d'un téton ne passe toujours pas comme une lettre à la poste, et si on peut l'assumer en vacances, chez soi ou entre amis, au travail, y a encore du progrès à faire...

Mais l'année qui s'en vient devrait nous donner un peu plus le choix. D'en porter un ou pas. Et pousser les marques à développer des matières et coupes toujours plus agréables. Bref, on a toutes à y gagner.